Mercredi 8 novembre 2006 à 18:47

L'attendre aux détours d'une rue, au coin de la boulangerie, derrière la haie sous les platanes courir un peu pour aller voir à la fontaine. L'attendre encore et encore. Sur le trottoir. Si la prochaine voiture est rouge alors… Si la fille a un manteau vert peut-être que… Si les portes ne se referment pas… Si la plume tombe à droite de la feuille si mon portable vibre. Regarder trois fois chaque fois. Puis encore deux fois pour être sûre. On sait jamais. Mon serre-tête m'a serré la tête. Si fort que j'ai mal aux tempes. Et que pour une fois ce n'est pas à cause du cours de math. Je récupère mon manteau. M'injecte la musique. Drogue douce et quotidienne qui me fait planer. Pas pire que l'oxygène du monsieur de l'hôpital mais pas mal non plus. Et j'entame le retour maison du mercredi soir. Peut-être sera t-il aux détours de cette rue sous ce platane vers cette fontaine. Et bien je ne l'attends pas. Peut-être est-ce mieux ainsi. C'est du moins ce que l'on me dit. Je prends mes jambes et les forces à courir. Plus vite. Que mon regard ne fasse rien trois fois. Que mon p'tit cœur ne s'égare pas.

Mardi 7 novembre 2006 à 19:54

                   J'ai avalé mon chewing-gum et Robin m'a dit qu'il mettrait dix ans à se désintégrer dans mon ventre. Je suis en ATC et le professeur parle de Jean Paul Gaultier. Sujet sur le thème du design de la bouteille de parfum "le mâle". Il aime à prononcer des mots que je ne comprends pas. Et moi j'aime marcher dans la rue tôt le matin avec ma musique et mes cheveux qui guident le froid le long de ma nuque. Je tressaille. Il divague sur les parois rupestres et le néolithique. Moi je divague sur les touches et observe vaguement du coin de l'oeil Cloé qui lit. Robin qui rien et Jess qui papote avec Anne et la rangée entière semble occupée à tout autre chose. Les histoires de vases anthropomorphes sonnent comme un fond pas forcément très agréable que le monde finit par oublier. Je n'entends plus mais vois les gestes et le pull vert de monsieur. Il bouge son front au rythme de ses explications. Cloé lit. Robin rien. Jess a fini de papoter. Anne s'ennuie.

Lundi 6 novembre 2006 à 21:35

                                   Une histoire de froid dans le cou. La journée commence venteuse. Puis les math et les pâtes. Le trou dans mon collant derrière les cuisses qui n'se voit pas. Sursauter dans les escaliers revoir du monde et du monde. Toute de blanche vêtue. Se faire engueuler pour une histoire de biennale et de carré sur la France. Tous les zarzas font-ils ça? J'ai oublié mes médicaments pour les dents et j'ai osé toucher les fils que j'ai au fond de la bouche du bout de la langue. Même que jeudi j'suis pas obligée d'aller en eps. Et puis qu'ils ont gueulé car je mangeais pas assez vite mon yahourt enfin bref. (3 sachet de sucre dans le yahourt) Puis j'ai rejoins maman. On a fait les boutiques et elle avait mal aux pieds car je marchais trop vite. Alors elle criait. Elle criait aussi qu'il fallait quelque chose de plus chaud que le vert de naf naf et de moins épais que la doudoune noire et de... enfin j'ai pris la longue veste bleue de chez H&M. Ce qui m'emplit de joie ;) J'suis toute en smile quoi. Puis ouvrez grand vos n'oreilles et bien sur la photo de l'article précédent mes cheveux sont bouclés car je me suis couchée les cheveux trempés et avec un chignon. Sinon z'auraient étés raides comme des baguettes de chinoise comme habituellement. Et même que moi j'préfère quand c'est bouclés. Mais que on est jamais satisfaites nous les filles de ce que l'on a. Et que j'suis sure que si ils étaient bouclés naturellement bah j'me ferais ch*er à me faire le brush chaque matin. Enfin bref c'est dingue ce que j'écris comme article pour filles ces derniers temps...

Lundi 6 novembre 2006 à 6:23

                          Entre deux bains de bouche [glouglou] je me réveille sous un Pourquoi d'Adrienne Pauly et ajoute un "Mes vacances furent écourtées par une opération des dents de sagesse. L'exercice 2 aussi." à mon dm de math. Pourquoi j'ai renversé c'plateau pourquoi j'garde jamais un boulot...

Dimanche 5 novembre 2006 à 14:51

              Parcequ'il a bien fallait s'y mettre à ces petits devoirs. Jess qui fait tomber son sac. Tout plein de feuilles qui volent. Les écouteurs. Le lecteur de cd spécial Paolo. Sur le bitume et des feuilles. D'main je mets une jupe blanche. Pis oui j'ai décidé d'aller en cours. Même si j'avais un certif' jusqu'à mercredi. Parceque j'veux pas louper les cours d'art^^. Parceque lundi mardi ça faisait beaucoup d'heures. Donc oui je mets la jupe blanche que j'ai javellisé. Pis le collants bleu marine les bottes marrons sans talons de l'année dernière le pull noir col roulé et l'écharpe blanche à perles. J'veux mettre la gavroche aussiii. J'avais envie d'un article totalement futile et sans grand intérêt un de ces articles qui font chier les mecs. Et là j'écoute Pourquoi d'Adrienne Pauly et c'est la joie. Le ciel est lourd le ciel est louuurd Cheveux coiffés ni'mporte comment les yeux fixes regardant nulle part pourquoi jai pas mes lunettes noires dans un très beau fauteuil en cuir je s'rais pas là à m'évanouir pourquoi je reste sur le troittoir jvois des bateaux mais j'vais nulle part pourquoi je rentre pas chez moi chez moi c'est tout p'tit et c'est froid alors avant d'allumer l'gaz j'allume la télé pourquoi j'peux pas boire du thé dans des petites cuillères dorées pourquoi j'peux pas d'un coup d'soupir un verre de blanc un peu moins d'vent pourquoi j'ai renversé c'plateau pourquoi j'garde jamais un boulot parc'que j'veux tout sur un plateau pourquoi pourquoi parc'que j'suis la reine d'Angleterre qui attend son prince charmant parc'que j'suis la reine si je veux et qu'si tu m'vois pas c'est vraiment qu'ta d'la m*rde dans les yeuuux...] J'veux sauter dans la gadou et m'en foutre de partout.

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