Samedi 30 juin 2007 à 10:51

Nous avons petit déjeuner sous le doux soleil il n'était pas plus de huit heures.
Il y avait la terrasse en ponton méditerranéenne et le hamac. Le petit banc blanc du fond du jardin.
Pierre-Yves partait pour un mois mais il croyait bien que ce serait aussi long que douze ans.
Il faisait le petit frais du matin qui fait enfiler un gilet trouvé quelque part au dos d'une porte.
La veille nous avions fait des pâtes au pistou et mangé du gruyère dans des crêpes.
Le réveil a sonné tôt et nous avions l'air de deux petite vieilles dames avec nos bols tenus des deux mains.
et nos petites laines sur le dos. C'était agréable.


Jeudi 28 juin 2007 à 16:59

Il y eu la dernière heure de conduite avec maman qui parlait
de vol en parapente avec la monitrice et moi qui me concentrais
sur les ronds-points. Eviter d'aller trop vite et de faire les virages
trop comme-ci trop comme-ca. Et puis beaucoup de soleil et se
remettre à lire. Se dire que c'est simpa de lire lorsque le bouquin
est bien. Reprendre goût à y passer des heures. Se pelotonner
quelques instants dans le canapé et finalement s'endormir. En
entendant des bruits de maison. Des chats sur les jambes et
des pas autour de mon petit lit de salon. Dormir juste à moitié.
En rêvant. J'ai eu envie de matérialiser mes rêves fous d'après
-midi, d'en faire quelque chose mais je n'ai pas trouvé. Je les ai
racontés en ayant cet impression de raconter quelque chose
qui n'est pas du tout ce que j'avais vécu. Même en faisant
pour le mieux. Se rendre compte en prononcer les phrases
que l'image renvoyée n'est pas du tout la même et se sentir
dans l'incapacité de l'exprimer d'une meilleure manière. Je ne
sais pas trop ce que je dois faire de mes rêves.

Mercredi 27 juin 2007 à 13:56

Nous avons déjeuné dans un restaurant pas français en face de la gare, touché les cheveux de Pierre-Yves entre deux bouchées de riz cantonais et écouté de la musique en mangeant.
J'avais la robe pas française non plus à Marion et des collants gris comme le ciel je sentais le mauvais temps venir et tentais de le faire décamper à coup de manches courtes et de j'ai pas froid. Mais j'ai bien finis par avoir froid alors j'ai susurré que j'avais froid jusqu'à ce que Pierre-Yves me dise tu crois vraiment que je suis un mec galant.
Alors j'ai continué jusqu'à ce qu'il me prête sa veste en cuir que j'ai enfilé à l'envers pour avoir le dos devant sans mettre mes bras dans les manches. Alors j'avais chaud et lui froid mais c'était un mec galant.
Puis il a suivit des gens en me laissant toute seule le temps juste le temps qu'un inconnu vienne me proposer un bout de sandwich si moche que j'ai refusé. Il faisait de plus en plus froid et de plus en plus venteux. J'avais même froid aux cheveux dans mes yeux.
Nous étions place Notre Dame. En arrivant nous avons vu Romain dans son salon de coiffure avec beaucoup de papier d'aluminium sur la tête et avons lu une petit annonce qui cherchait des figurants mais il fallait avoir 25 ans et une tête de 1977.
Nous avons fait testeurs de place et Notre Dame n'est pas trop mal. La prochaine fois on change mais on hésite encore.

Lundi 25 juin 2007 à 19:08

Lundi 25 juin 2007 à 16:39

Je me souviens d'un grand mal de ventre.
Je n'avais pas pris le bus depuis longtemps et chaque voyage correspondait désormais à une épreuve du bac.
J'aime visiter les écoles des autres.
Ne pas connaître l'adresse alors suivre les jeunes gens en cartable qui sortent du tramway en priant pour qu'ils regagnent le lycée de ma convocation.
Alors je suis. Je les suis discrètement en faisant le moins de bruit possible et en me tenant bien loin derrière jusqu'à voir marqué sur le bâtiment « Lycée Louise Michel ».
Alors on est sauvé. J'entre et cherche les listes puis mon nom puis le numéro de la salle et enfin la salle elle-même.
Alors le grand mal de ventre surgit. De nulle part. Il surprend mais je comprends. C'est chaque fois pareil.
Et au final ce n'est pas si grave. Il s'en va en passant la porte. Il s'en va au premier sourire de l'examinatrice qui détend.
Enfin je m'assois et remplit les minutes sereinement. Pose mon cerveau juste à côté de moi pour qu'il bave sur ma feuille.
Puis elle me regarde un petit sourire et murmure son "On y va?" comme à chaque élève en descendant légèrement ses lunettes sur son nez.
Je viens me placer juste devant elle et bafouille pour commencer mais finit par lui dire des phrases consistantes avec des mots plutôt longs qui donnent des phrases plutôt longues lorsqu'ils sont assemblés ensemble.
Et enfin je sors. Je suis contente que ce soit terminé. Juste contente. Je m'attendais à une explosion de joie avec une profusion de cris incontrôlés mais non.

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