Mardi 31 octobre 2006 à 15:57

La première fois que j'ai vu Ensemble, c'est tout c'était dans les mains d'une terminale arts appliqués et j'ai crus qu'elle lisait un documentaire sur le pastel sec.
Je m'étais alors juré de ne jamais lire un truc pareil.

Mardi 31 octobre 2006 à 12:48

Matin ménage et aspirateur. J'ai une moquette recouverte de miettes et j'ai lavé mon tee-shirt à la javel. Il faut que j'avance ma nouvelle. Au bic. Sur le cahier à idées de tata. J'ai un tee-shirt rose KATERINE J'ADOOOORE. Et l'autre jour elle a pensé à moi en allant à la maison rouge. Moi je pense à elle lorsque je passe à côté de sa veste bleue à fleurs qui pend de mon lit en mezzanine. Cette photo de devant chez papi mami me fais penser aux bains de soleil de cet été. J'aimerais rester enfermée dans cette chambre jusqu'à la fin des vacances, allongée sur la moquette entre le canapé et l'amoire, à lire des bouquins ennuyants.

Lundi 30 octobre 2006 à 17:46

                                                                                                                 Les murs sont blancs. Il y a des tableaux de liège recouverts de dessins d'enfants destinés à Virginie l'infirmière. Car toutes les infirmières se sont toujours appelées Virginie. Il a y des marionnettes de clowns jaunes et bleus qui pendouillent du plafond. Les murs sont blancs. C'est moche et glauque. L'anesthésiste m'appelle, me demande mon âge et me donne une feuille à lire avant de me dire de retourner m'asseoir dans le couloir et d'attendre mon tour. Devant Boso le clown. Le couloir est rempli de familles énervées sur des sièges alignés le long du mur. Des petites filles lisent des livres imagés et des papas s'impatientent. Une porte s'ouvre. "Aude Venfer." Vensser souffle la jeune fille avant de disparaître dans le bureau. Je compte les familles. Une demi-heure par rendez-vous. Je cesse de compter. On est pas rendu. J'ai mes chaussures trouées et mon pantalon blanc orné de la tâche de fusain de l'année dernière. Je me fond dans le blanc du mur tel un iguane sur sa branche. Le bois de la porte d'en face se craquèle et je sais que si je tends le bras je pourrais arracher le montant entier. Je me demande si c'est comme dans Grey's Anatomy ici. Et pourquoi le monsieur louche est entré dans "Office infirmière" avec papa on se regarde. Il me fait remarquer que la frise bleue n'est pas à la même hauteur du sol avant et après le bureau de consultation et ajoute un "C'est pas bon ça. C'est pas bon..." Le clown est toujours là avec sa colerette et ses pompons. Comme il doit s'embêter. Il est 26. "Quatre minutes." me dit papa. Deux infirmières vêtues de blouses vertes passent en courant. Qu'est ce qui se passe? Opération à coeur ouvert. Dur... Papa se croit dans les Experts. Il croise les jambes . 29. Une minute. La porte s'ouvre. "Sarah." Une grosse brune se lève et entre. Si elle met plus d'une minute je la scalpe en sortant. Papa se visse mes écouteurs. La chambre 6 renferme un lit vide. J'observe par l'entrebaillement de la porte une dame enlever les draps. Boso tourbillonne sur sa balançoire. Ca sent le formol et les personnes âgées. 46. "Jessica." Je me lève. On s'installe dans le bureau. Là où deux fauteuils nous attendent patiemment. Il fait si chaud. Age. Taille. Poids. Asthme. Maladie cardiaque. Cigarette. Vernis à ongles. Jus de pomme. Eau. Café sans lait. Elle passe tout en revu puis me dit d'aller m'asseoir sur la table recouverte de papier blanc. Je vais écouter ton coeur. J'enlève mon tee-shirt? Elle me colle son bidule gelé sur la peau. A droite. Son bidule entendeur de battements de coeur dans les oreilles. Papa rigole derrière elle et chuchote Il est pas là le coooeur. Elle n'entend rien. Trop occupée par les boumboum. Puis elle met le gonfleur de bras. Qui gonfle gonfle gonfle. "Douze neuf." Puis dégonfle mon bras qui manquait d'exploser.

Dimanche 29 octobre 2006 à 22:18

Vous cherchez une rue sombre. Un beau mur. Un escalier. Une fontaine. Un parc. Un banc. Cinq personnes. Une église. Un dimanche. Du vent. Des feuilles. Clic Clac. On bouge. On marche. J'appuie sur la détente. Une fois. Deux fois. Quarante six fois. Six churros. Pas de supplément nutella. Des J'en ai marre de marcher! Des Oh ici ya un bar! Qui veut d'mon chausson aux pommes. Où qu'c'est qu'on va? J'sais pas. Puta*n Jess c'est toi la photographe. Assis. A droite. Plus loin. Comme ça. Sur la même marche. Regardez la fille en orange. Elle est parti. Regardez le mur d'en face. On sourit? On marche? De face. Ou de dos. Du soleil. Le flash. Avec. Sans. Des J'en ai TROP marre de marcher. On va où? On s'pose où? Chut! Jess c'est toi qui dit. Rho j'en sais rien. Et puis la carte mémoire affiche pleine. Fini. On se retrouve Place Victor Hugo. Horaires inexactes du 6020. On s'assoit sur le rebord de pierres qui fait mal aux fesses. 17:09. A 10 on s'en va. Dac dac. 11. Ils sont encore là. Puis le bus. Au revoir. Merci. On te revaudra ça. Envoi un texto en rentrant. Dire si t'es pas mourru. Je file et garde trois churros. Papa Lo Max. Papa et Lo n'en voudront pas. Max mangera les trois car c'est comme ça.

Dimanche 29 octobre 2006 à 10:09

Aujourd'hui direction Grenoble. Séance photos avec les Welfare.
Je me suis fait un plaisir de me lever à 9h pensant qu'il était 10h.

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