Samedi 18 novembre 2006 à 19:28

                         Jess vient de m'appeler. Elle est à une expo avec tout plein de british du genre. Avec des jeunes et des grands gens j'suis sur qu'ils ont tous l'air trop sérieux avec des cols en fourrure et le menton en l'air. Tout près à parler de Rembrandt et de périodes cruciaaales en matière d'art. N'empêche que j'voudrais être la bas. Et que moi c'est soirée invités et poulet au coco. Verres qui font tchin vous revoulez de la sauce oh comme il est mignon oui mais timide le riz n'est pas trop chaud le petit veut du coca on a des cadeaux parlons boulot tu as mis le champ' au frais pense à la minuterie tu continues les claquettes j'ai revu Pascal nooon c'est vrai oui qu'est ce qu'il changé c'est dingue sa femme l'a quitté oui je crois vous devriez coucher la petite mettez la sur notre lit baissez la télé on mets les petites assiettes non laissez si on insiste on va pas manger le gâteau dans l'assiette du fromage on a un lave-vaisselle.

Samedi 18 novembre 2006 à 12:47

Vendredi 17 novembre 2006 à 19:52

J'en ai marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre marre.

Céline dit :
Prend une patate fais lui les bras et les jambes avec des alumettes puis tu prends les cheveux de ta mère tu les mets dessus et tu fais une incantation vaudou puis tu mords de toutes tes forces dedans.

Lundi 13 novembre 2006 à 19:26

                                       J'ai refais la frange. La queue de cheval et ordonné à Robin de fixer Lu en faisant semblant de mâcher. Mon dieu j'me marre. Puis, étude de cas sur la fondation Paul Klee de Berne. Quatre heures. On a mangé du riz et Little m'a offert sa pomme. Toute cabossée. J'ai mal au dos et j'ai une robe grise. Cloé voulait me prendre en photo mais on a oublié. Tiens Cloé, on a oublié! J'ai pas envie de pleurer. Autrement dis je souris. Au travers de la fenêtre du bus je me vois. Je vois mon nez mes joues mes cheveux et mes lèvres qui courent vers mes oreilles. Ca fait des plis sur mes joues. Personne ne sourit ici. Les gens lisent ou croisent les bras. Dorment ou font semblant. Moi j'écris je souris et j'écoute TheWallflowers. Qui reste une valeur sure. Quand le bus tourne j'écrase mon sac et en plus demain j'ai histoire de l'art. Et en plus j'aime pas. Et en plus y'a un contrôle. Et en plus y'a plus de brownies. Ni de nutella. Demain soir je dodote chez Jess. Et aujourd'hui elle m'a offert la dernière croque de sa tartine de nut'. Elle a dit qu'c'était un symbole. Faut voir. Et demain soir on va au théatre. Voir quelque chose en plusieures langues. Rendez-vous. 19h15. A Arlequin.

Dimanche 12 novembre 2006 à 19:16

                                                         C'est un bon dimanche soir. Papa et Max sont dans le noir et regardent un film qui fait du bruit. Lo est en bas également mais je ne sais pas ce qu'elle y fait. Je suis là et je n'ai plus de devoirs. J'écris les nerfs tranquilles. Adrienne parle de reine d'Angleterre et de verre de blanc. Moi je l'écoute. Comme d'habitude. Je suis bien. Je vais bien. Peut-être ai-je réussi à faire ce vide dont j'avais besoin. Ce week-end, j'ai passé quelque chose. Une sorte de cap. J'ai décidé de recommencer beaucoup de choses. D'en oublier beaucoup aussi. Amoureusement. Et ça me rend gaie. Très gaie. Ma tête a enfin déployé ses ailes peut-être même que mon cœur osera aller plus loin. Je crois qu'il ne s'égarera plus. Car c'est fini tout ça. Fini fini fini. De toutes façons j'ai demandé à ce que l'on me tape sur les joues la prochaine fois. Et mes joues me font mal. Donc il n'y aura pas de prochaine fois. Adrienne dit que j'ai de la merde dans les yeux et que elle elle boit du thé dans des petites cuillères dorées. Ca a sonné à la porte et papa est allé ouvrir. C'est une voix de monsieur que je ne reconnais pas qui entre. Je monte le son. Elle parle de jaguar. Le monsieur est toujours là. Je ne l'entends plus mais je vois le raie de lumière du couloir qui se glisse sous ma porte. J'entends des rires. Ma brosse est pleine de cheveux de quoi faire enrager une brune qui souhaiterait l'utiliser.

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