Mardi 29 avril 2008 à 20:04

je savais que je voulais pas y aller. les piqûres elles sont fourbes.
il disait ça va pas faire mal, il a ouvert le petit emballage.
en fait peut-être je sais pas, ça dépend si je touche l'os, ça fera un petit plok.
Ah j'ai touché l'os, t'as entendu. j'ai pas entendu j'ai senti.
Ca lance drôlement dis donc. ça c'est le produit qui se diffuse.
120 euros qui se diffusent dans mon épaule et en plus qui font mal.
ça m'avait jamais fait mal, du produit qui voyage, du produit des piqûres.
l'épaule lance très fort, sur tout le chemin du retour je laissais pendre le bras
contre ma jambe avec le petit sac de la pharmacie dans la main droite qui se balançait.
il y aura la radio, très vite celle du ventre, dans les jours qui viennent, puis
les deux autres piqûres qui font mal et pendre les bras
et la prise de sang. j'aime pas tout ça pas du tout tout ces petits trucs de dix minutes.
hier soir j'ai oublié mon collier. je l'ai posé là à côté du réveil, le même que dans "Dans Paris"
de la scène où ils chantent et que tout est beige dans l'appartement, des draps aux meubles
et même les pyjamas. le même réveil, j'ai laissé ma chaîne à côté hier soir et en partant ce matin 
elle est restée. mes petits coconuts. alors ce soir, à vrai dire je viens juste de m'en rendre compte.
je touche mon cou dans mon col, je gratte comme je fais avec mes ongles pour attraper la chaînette.
mais il n'y a rien. alors je me dis mais pourquoi tu te grattes le cou il n'y a rien qui gratte
et là, ah oui, d'habitude j'attrape sans doute le collier. je ne savais pas que j'avais cette habitude là.
mais si.



Dimanche 27 avril 2008 à 18:42

Il y eut tout d'abord le vendredi soir au Ciel,
Le vendredi Lonely Drifter Karen et Emily Jane White.
et même l'avant vendredi soir, celui des loges, pendant les répétitions.
elles étaient sur scène, c'était l'après-midi il faisait encore soleil.
alors on en a collé partout, des post-it cœur, sur les canapés, les murs
les miroirs et même les bouteilles de champagne.
puis la musique qui baisse et moi pleine de flip
allez on s'en va non. Si allez on part. Vient on part, elles vont revenir.
et bien plus tard le concert, soporifique, mais pas que.
un peu comme ne pas cligner des yeux pendant deux heures,
et sans que ça brûle. Une sorte de chose qui scotche.
les notes qui coulent, la voix, un effet d'ensemble, les morceaux
qu'on laisse aller tout sur nous, les uns après les autres.
Mon samedi soir, c'était l'extrême opposé de mon vendredi.
ça aurait décoiffé Emily franchement.
Le samedi David Courtin, Sidabitball et Poulpish Club
un samedi soir du dernier moment, le message de tata dans la voiture
David a mis deux invitations à ton nom à l'entrée.
bon, euh, maman, euh, ce soir, est-ce que j'ai le droit de ne pas être trop là.
En fait pas du tout. allez c'est David dis oui quand même. hein oui super groovy tu es.
et puis entrer dans la salle c'était comme parcourir dix millions de kilomètres
en une demi seconde, je ne pensais pas que ce serait comme ça.
si bien, en fait si bien, je ne m'attendais pas à si bien si entraînant si drôle.
si dingue.
Enfin l'after aux vinyles, du Dave au Daddy Cool, pendant qu'à côté,
Poulpish, je ne sais pas si Poulpish était seul, mais à quelques centimètres
d'épaisseur de béton c'était vraiment à la cool que la soirée finissait.
j'ai crié double pour valou qui me l'avait demandé

Vendredi 25 avril 2008 à 14:21

ce soir, Emily Jane White en concert au Ciel.

Vendredi 25 avril 2008 à 12:52

Jeudi 24 avril 2008 à 16:18

je peins des bouleaux.
des blancs un peu bleutés, je les peins sur la table du salon.
pas vraiment sur la table, sur la toile posée sur la table, elle est grande, pas loin d'un mètre.
j'ai du bleu sur les doigts sûrement sur les coudes et les joues aussi.
la maison est vide je sais que je peux m'étaler. ça a frappé tout à l'heure.
je me suis dis que de toutes façons, si j'avais été en train de dormir au fond du jardin
je n'aurais rien entendu. alors je ne suis pas allée ouvrir. puis le téléphone a sonné
un monsieur qui voulait papa.
chaque fois que je peins des arbres, je pense à la forêt, celle du matin, toute ratiboisée
oui elle n'existe plus, c'était celle à une seconde précise de la chanson
seaside des kooks, maintenant ils ont sortis un nouvel album, et ici des gens ont coupé toute la forêt.
il n'y a plus que des pieds d'arbres, mais tout s'arrête juste au-dessus des chevilles.
des beaux moignons de troncs, c'est vraiment nul, on ne voit même plus qu'ils étaient penchés.
tous de la même manière.
je me demande si avant de la couper, ils se sont dit que quand même, elle était belle cette forêt.
est-ce que ils se sont fait la réflexion rien qu'un instant.
peut-être qu'à force de peindre mes arbres, un jour tout aura repoussé sans que je n'ai senti le temps passer.

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