J'écoute The Ocean de Rodeo Massacre que la chanteuse c'est la mannequin d'April77 'fin bref. Et je repense à ma soirée. Tenez. Vous pourriez peut-être écouter aussi. Ce soir diner chez les parents des parents de la maman de Lo. 94 ans. Salon cozy. Ambiance famille. Qui donne subitement envie de faire plaisir. De faire attention à la mamie qui se lève. De servir le vin et de parler bien. Je me retrouve propulsée deux heures et une raclette plus tard dans la cuisine. Devant l'évier avec Vincent un torchon à la main. Il lave. J'essuie. La bamboula discute au salon. Nous parlons de son futur boulot de steewart à Air France et du cadre en plume qu'il ma trouvé. Il dit que ça clignote bleu aussi. Vincent c'est le petit frère de Lo. Je range les assiettes dans le second placard. Les papis-mamies-frère-papa-belle-maman-arrière-beaux-parents et autres crient de ne pas nous voir à table. Laissez donc cette vaisselle on le fera demain. Nous rejoignons nos chaises. On trouve des parts d'omelette norvégienne à l'orange vanille dans nos assiettes. C'est glacé. Le gout est étrange. J'écarte poliment les bouts d'orange sur le coin de mon assiette. Demain midi je prendrais le train pour Toulon. Humer l'air du sud. Je vous rapporterais du sable. Je ne sais pas quand je rentre.
Jeudi 28 décembre 2006 à 15:31
Il y a Fantomas à la télé. Le vieux film. Noël passé. Il reste le jour de l'an. Je repars demain. Train. Changement. Toulon. Parait qu'il fait drôlement chaud dans le sud. Je vais aller humer l'air de la mer. Pour le 31 je mets ma robe de princesse. Avec tata on avait fait une séance photo lorsque j'avais huit ans. Elle avait alors trouvé cette robe dans le cagibis de chez mamie et je l'avais ensuite gardé. Y'avait des épingles aux bretelles. Il faut que je trouve un mariage. Le premier qui trouve invite l'autre. Qu'on roule dans les jardins. Et qu'on s'étale pour écarter grand les bras comme pour faire une forme d'ange dans la pelouse.
Mercredi 27 décembre 2006 à 22:21
Je viens de boire une tasse de chocolat chaud sur le rebord de la petite table. Sur le canapé, papi et mamie regardent une emission et Lo a son lapin dans les bras. Papa dort sur l'autre canapé et Max entame le nesquik. Dehors la température est bien en dessous de zéro et les arbres ont de grands bras blancs. Les guirlandes clignent des yeux. Lo caresse. Papa ouvre les yeux de temps à autre. Daniel entre. Un courant d'air glacial traverse le salon suivi d'un "La porte !!!" tonitruant. C'est la fin de la journée. Max finit sa tasse de lait en observant un vieux réveil aux bruits d'oiseaux. Il s'installe sur le carrelage juste devant la télé. Nos deux tasses vides trônent sur la table basse. J'ai l'oreille droite dans le sapin. Max finit sa course dans le canapé. Se serre contre moi mais je n'ai pas l'humeur caline. "Dégage et retourne par terre!" Il ne veut pas et reste. Me colle. Me colle. J'ai toute la tête dans le sapin. J'ai fais une escapade tout à l'heure. J'ai enfilé mes bottes de l'année dernière et mon manteau. Je suis sorti avec les écouteurs dans les oreilles et les mains dans les poches. Je suis passée par le petit portail du fond avec les joues et le bout du nez tout rouge. J'ai traversé la route et longé le bord de la pêcherie. Loving you me plongeait dans une épaisse enveloppe de sérénité hivernale. J'ai longé le bord en observant la couche de glace qui recouvrait l'eau. La nature semblait étouffer sous une épaisse pellicule blanchâtre. Aucun bruit, aucun son ne venait troubler cet entremêlement de branches et de bois sauvage. Juste sa voix. Sa voix de noir américain. "Come and get crazy with me. And I said when you're loving me. I'm loving you..." J'ai alors vu les plus beaux endroits du monde mais ne vous inquiétez pas. Je n'ai pas pris de photos.
Samedi 23 décembre 2006 à 23:32
Départ demain 8h. Retour jeudi.