Mercredi 26 décembre 2007 à 13:13
La pergola est refermée, je suis sous les croisillons, il fait beau, on a bien pris dix degrés, avec le soleil. Il essuie les verres à pied, le gros de l'eau, avant de les ranger. Je lui ai amenée la bassine de vaisselle sale, celle d'hier, de la soirée, et je me suis assise ici. Je le vois juste après le coin du cabanon, au robinet en béton. J'ai retiré mes talons, ils sont posés devant la fenêtre juste à côté de la chaise, le pied gauche à droite et le pied droit à gauche. Il y a des cailloux partout, et de la terre ici, il lave d'autres verres. Je suis en chaussettes, je ne peux plus bouger, perchée. Tata aussi est là, les deux tatas, et Max qui fait des cabanes avec Joy. Tonton dit que si on le laissait quinze jours ici, il ferait quinze cabanes. Joy passe, me propose d'aller nourrir les chats, je ne bouge pas, j'ai pas de chaussures. J'ai encore des paillettes dans les cheveux, même pas des paillettes d'hier, plutôt une attaque de ce matin, Une attaque de Valou, avec la bombe argentée, celle achetée hier en même temps que les guirlandes en coeurs et plumes rose et violette, que les lots de petites cuillères et les coloriages autocollants pour Lou. C'était la journée préparatifs, on avait un peu été dans les magasins. C'était avant le père Noël tout ça, ensuite il a fallu trouver de la place pour les deux guirlandes à plumes, trouver une rallonge électrique, car ça s'éclaire aussi. Ca fait un peu moulin rouge l'ambiance. On a mis le tout au-dessus de la fenêtre, coincé dans les trucs des volets. Y'a que les pinces à linge coccinelles, je ne les ai plus revu, je ne sais pas ce que l'on en a fait. Le sapin était déjà fait, le même que celui de papi et mamie, en plastique mais ça ne se remarque pas trop. Il est beau, un peu blanc sur le bout des branches, de la fausse neige, bien faite. Biensûr y'a pas l'odeur, bon. Dans le salon, la table en plastique verte, celle pour les barbecues dehors, l'été. Avec même le parasol, celui qui a un défaut, il ne tient pas en l'air, rien pour le bloquer. Alors tata Valou monte sur la table et le coince avec des pinces à linge. Pas les coccinelles, des autres, plus grosses. Papi pense que tout va casser, dans la cheminée, un énorme bruit de bois qui craque, ça y est, elle casse la table à monter dessus comme ça.
Samedi 22 décembre 2007 à 0:06
C'était comme les quatre derniers sucres, le monsieur a rajouté deux chocolats carrés sur le bord de la coupelle de nos deux tasses, je suppose qu'il a mangé le mien puisqu'il m'a demandé si je le voulais et que j'ai répondu que non. Quatre derniers sucres puisque pendant le vent le froid la rue et les immeubles, je répétais inlassablement, lassablement pour lui, que je voulais mon chocolat avec mes grains de sucre au fond. Ce fut la fin de journée début de vacances. Quatre sucres avant treize jours. Je n'aime pas les joyeux noël en avance, ceux pour la future absence. Ce soir je suis presque partie et pas encore. Presque là presque partie presque restée, j'ai tout plié, tout rangé, la valise est là devant l'armoire, de moitié moi moitié Max mais je déborde chaque fois. Ce que j'aime sur les tickets de cinéma c'est que le titre n'est jamais imprimé en entier.
Vendredi 21 décembre 2007 à 13:46