Je trouve cette photo supra-surprenante. Avec les deux gens du bout du bout qui sont dans la même position. Quelquepart à Budapest ou autre part d'ailleurs je ne sais plus. Quelquepart pas en France et loin loin de ma maison. Ces gens ne parlent pas comme nous. Je me demande bien ce qui pendouille à côté du genoux gauche de la deuxième personne. Je bois un candy et observe d'un oeil stupéfait les cinquante deux sonnets de Baudelaire qu'il me reste. Une crêpe dans le ventre (oui maman j'ai profité de ton absence pour filer à la cuisine). Mon bureau est jonché de cadavres de cannettes-candy-assiette-nut'. Faudrait que j'ouvre ma fenêtre et qu'il entre un bon coup de vent. Mais pas de ces coups de vent qui vous décoiffe timidement. Un bon ouragan qui ferait valser bien loin tout ça. Mais qui décoiffe pas. De préférence.
Mercredi 22 novembre 2006 à 19:26
Lundi 20 novembre 2006 à 19:36
J'ai couru dans la rue la tête enfuit dans le ciel noir. Cherchant du coin de l'œil une étoile mal lotie. La musique à fond. Il faisait nuit et les gens s'écartaient. A coup sur. J'avais sûrement l'air pressée. Sûrement. Pour eux j'avais rendez-vous. Ou j'allais louper mon bus. J'étais sûrement en retard. Pourtant je courais. Juste ça. Et la tête en l'air. Pas comme les duchesses qui jouent du menton. Je courais sentant mon manteau remonter. J'avais peur qu'on voit ma culotte. Aussi. Je connaissais par cœur. La place. Le vendeur de churros. Le tram. Les lumières de Lafayette et ceux qui se déplacent en bande. Les décos de noël. Les distributeurs de papiers chiants. De journaux. Les demandeurs de sous-sous pour les assoc. Les vitrines éclairées. Les rues piétonnes et leurs dalles. Et leurs passants qui rentrant du boulot d'accordent une pause croissant au beurre. Je connaissais par cœur mais je n'ai rien vu. Rien regardé. Et j'ai eu froid. Un quart d'heure d'avance je me suis assise sur un bout de cailloux place Victor Hugo tout essoufflée j'avais des nuages qui sortaient de la bouche.
Dimanche 19 novembre 2006 à 22:01
22:01
Battage de record de coucher tôt. J'ai une minute pour sauter sous mes draps.
Dimanche 19 novembre 2006 à 16:28
Demain c'est robe à fleurs. J'ai reçu tous les commentaires des deux derniers jours en même temps et je me suis retrouvée avec cinquante trois mails non lus. Je suppose que chez vous ça a fait la même chose. Nous sommes dimanche soir. A l'heure où je commence à déprimer alors je vais me lancer dans Baudelaire. Tant qu'à faire autant déprimer utilement. Il fait froid et il pleut. Je n'allume pas la télé de peur de tomber sur Vidéo Gags et j'ai déjà mangé les quatre premières cases de mon calendrier de l'avant. C'est mal. Il faut que je range ma chambre qui est un vrai foutoire et que je me couche tôt.Car j'essaye d'établir mon record personnel de coucher tôt depuis une semaine. Le maximum étant à vingt deux heures zéro deux. Houp un cinquième chocolat. En forme de biche à noeud.
Samedi 18 novembre 2006 à 21:57
Ils parlent construction de maison et escalade. Mon portable vibre. Je déserte la table. "on s'en fout on y va pas on a qu'à s'cacher sous les draps on commandera des pizzas toi la télé et moiii on appelle on s'excuse on improvise on trouve quelque chose on a qu'à dire à tes amis qu'on les aime pas et puis tant pis" J'ai tout entendu. Papa est au concert. Mon portable criait et me déchirait le tympan. Ce soir à vingt deux heure zéro trois j'ai entendu Bénabar me parler de pizzas.