Vendredi 30 novembre 2007 à 23:08

Pause maison après deux jours workshop.
Redormir dans mon lit avant demain, demain 9h et ça continue.
Il y a des élèves de beaucoup d'endroits de France, des grands des petits des minces des chevelus.
Des graphistes, des illustrateurs, des communication visuelle, des gens agréables à regarder, à regarder leurs mains qui font de si chouettes choses.
Il y a aussi Stasys qui nous parle avec son anglais lituanien polonais à accent de labas.
Nous sommes tous regroupés dans la salle avec Jess je suis sur la table ronde du milieu et nous nous trouvons sur un îlot de papier kraft. Elle aime le papier kraft je crois et en a recouvert le sol tout autour. 
Les garçons de derrière font des blagues de monsieur et madame potedansmapoche et ça nous fait rire alors que c'est vraiment nul et qu'on l'a entendu bien cinq cent fois chacune.
Je suis aussi fatiguée qu'un mille-pattes qui aurait bref on s'en fiche et moi je vais au lit.

Mercredi 28 novembre 2007 à 6:54

Si j'écris moins ici c'est que j'écris quelque chose de plus long ailleurs sur ce petit ordinateur.
Et puis, workshop jusqu'à samedi.
Alors à partir de cet après-midi 14h ce sera peinture encre stylo feutre papier calque kraft et tout le shmilblik.
Avec Jess Sarah Hugo Gwen et Alexis. et ce jusqu'à samedi 14h rendu des projets.
Alors je prépare mon petit sac de quatre jours et vous fais signe de la menotte.

Lundi 26 novembre 2007 à 19:21

Elle a dit, au fait Jess, ta nouvelle, et puis elle a fait un petit signe de la main comme quand on lève le pouce pour dire cool clean nickel chrome baby, ou pour épargner un gladiateur. Ca m'a fait plaisir, je ne savais pas, je ne m'y attends jamais quand des gens la lisent.
Aujourd'hui c'est journée bricolage, dans la salle les pliages de primaire et les élèves qui nous regardent d'au-dessus comme dans une cage à singes. C'est un sujet pour le mercredi après-midi quand maman ne travaille pas, un sujet bouts de papier cure-dents. Colle en bâton, bâton de sucette. Je déteste ça.
Alors je m'assois sur une pile de bien plusieurs millions de cartons plats et j'écoute les filles parler de garçons. Je m'allonge je les écoute ça me fait rire. Avec leurs six mains, elles font de l'origami, c'est comme une discussion de travail pour faire passer le temps.
Vendredi c'est mon exposé mais vendredi je suis au workshop je n'ai encore rien dis au monsieur c'est tant pis. Je suis toujours la dernière tant je hais les exposés. Se faire écouter par tant de monde, je voudrais qu'ils aillent sous les bureaux et qu'ils se mettent de la musique qu'ils aiment dans les oreilles. Alors peut-être que je parlerais et encore, j'aurais peur que leur chanson finisse ou qu'ils viennent à manquer de piles.

Dimanche 25 novembre 2007 à 2:36

Il fait gris mouillé gris de chien, gris rue, gris de maillot petit bateau, gris basic, gris survêt', gris, gris.
Derrière les rideaux, devant, qu'on les enlève ou non.
J'ai fais de la cuisine micro-ondes, un gateau bon qui a ensuite durci, mais raisonnablement.
J'ai fais de la bagarre aussi, avec les poings comme pour la boxe, le lit comme les tatamis.
Et Babel sous la couette.
J'ai fais du dos, car je suis une gentille fille et les gentilles filles font du dos, même quand elles ont mal, au dos.
J'avais mal à en bouger comme une ver de terre.
On a mangé des dragibus, des bons avec une couche de poudre compacte et son intérieur collaudents.
(avec Max on habitue Lou à manger les jaunes et les oranges, puisqu'on les aime pas)
Il regarde l'interview de Jean-François Kahn, ça m'aide pas tout ça, je vous jure les garçons, tout ça à cause d'une histoire de balcon.
J'ai envie du vent des photos cachées dans l'enveloppe du Treport de la malle sous la petite table du disque d'or de Katerine aux petits cyclistes qui font des pyramides de vélos.
envie de cette herbe verte à la limite du surnaturel qui recouvre ces falaises.
J'attends qu'il vole une voiture et qu'il vienne gratter à mon volet, alors peut-être bien qu'on ira.


Vendredi 23 novembre 2007 à 6:19

             Un midi goût curry, il avait mis beaucoup d'ingrédients, j'ai essayé de retenir j'le jure. Il était là devant la poêle à m'expliquer que ce que je prenais pour du pamplemousse n'en était pas. Moi je regardais les couleurs et le plaisir qu'il avait à détailler son plat, quand il raconte, on le voit presque cuisiner. Marion était là, rigolote. J'ai pas eu peur en bas, j'ai sonné, j'ai eu peur du début de l'escalier jusqu'en haut. Quand j'arrive elle sort de son appartement j'aime bien ça, alors quand je monte je sais que si je lève la tête elle est déjà dans le couloir tout en haut. Il était rayé, je l'avais déjà vu comme ça quelque part sur une photo. Alors l'horloge du four est passé de 12 :11 à 12 :51 en cinq minutes. J'étais si bien, si bien avec ces deux là que je me sentais vouloir parler je n'hésitais pas. C'était pourtant la première fois mais je crois que je connaissais ce garçon depuis longtemps, il était tellement là chaque fois présent lorsqu'elle parlait, elle parlait de lui en hirondelle avec sa voix d'heureuse qui lui donne de la lumière sur les joues et des maxi rides en soleil au coin des lèvres.

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