Samedi 27 octobre 2007 à 1:24

Voici mon carnet de voyage que j'ai dû rendre ce soir
la qualité est mauvaise mauvaise mais ce n'est qu'un petit aperçu
beaucoup de textes que je n'ai pas le temps d'écrire ici.
demain je prends le train qui mène les gens de grenoble à paris gare de lyon
et je reviens vendredi prochain.
(k)



Jeudi 18 octobre 2007 à 0:24

je voulais parler de
parler de parler de
parler de max qui court en caleçon pour me faire des bisous à 7h
qui traverse le jardin par moins quinze et tend sa joue
à travers le grillage
les doigts de pieds dans l'herbe encore noire
avant que je ne parte pour l'école.
je voulais vous parler de
parler de parler d'un garçon
avec des cheveux aussi noirs que l'herbe du matin
avant la naissance du soleil.
vous parler de tous ceux qui peuplent ma maison
mes maisons
vous parler d'amour,
mais pas que l'amour cloisonné dans les garçons
L'amour je veux dire, celui en chacun
celui dont j'aimerais parler plus souvent dans mes histoires
l'amour de toute la vie, en bloque
ce soir je taille des crayons et je compte des culottes
je trie des trias
demain à 7h30 je monte dans un bus
Nîmes, Montpellier, Valence, Alicante, Granada, Cordobà, Madrid, Barcelona,
pour revenir le 26
pleine d'histoires de dessins sous mes mains et dans les yeux.

Mardi 16 octobre 2007 à 6:51

Dimanche soir j'ai vu Yelle réussir à parler de mots que je n'ose même pas prononcer même en vrai. Je l'ai vu les crier devant 5000 personnes sans même rougir d'un nanomètre sur le spectre coloré.
Dimanche soir c'était le spectacle. Ca faisait longtemps que je n'avais plus ressentis de concert, cette pression qui monte lorsque ça commence. Et ces gens qui pleurent, qui hurlent. Je ne savais  pas ù mettre mes mains dans ce mélange, j'avais peur de toucher celle de devant, ou de côté, ou de gêner, en les levant. Dimanche c'était Billy Brown et Grace Kelly, que du beau monde au Summum, ainsi que des ballons qui volent au dessus des têtes.
Et puis aujourd'hui, j'ai volé des bisous en haut d'un escalier d'au moins quinze étages toujours très fatiguant. On m'a aussi porté, dans le couloir, et j'ai entendu, attention au mur, avec les chaussures.
Ce soir je suis comme une peau, une peau morte, une peau épluchée, une peau de banane, de raisin, car j'épluche aussi les raisins. Pas plus énergique, pas plus capable, pas plus utile. Je cherche le sommeil derrière mes yeux incandescents. Le marchand de sable passe surement trop de temps avec les autres enfants de Grenoble. Il a du retard pour au-dessus de ma chambre, comme le train, le matin. Lorsque le train passe, quelquefois, il n'y a plus de place et je dois rester sur le quai. Peut-être que le marchand passe et qu'il n'a plus de sable à répendre sur mes cheveux pour que je sombre. Alors j'attends qu'il retourne en chercher. Et c'est vrai que la mer est extrêmement loin d'ici.
Ce soir au téléphone, Marion parlait comme une hirondelle. Je l'avais rarement entendu si heureuse.
Il faudrait bien que je dorme.

Dimanche 14 octobre 2007 à 12:07

et vendredi, anormalement beaucoup de pain sur la table de la cuisine.
_on a des invités?
Et puis ce sont papimamiparis.
Hier au restaurant il y avait des cartes sans prix et d'autres avec
et je n'avais jamais vu ça. Un dessert "de tout un peu" mais j'ai pris le
chocolat poivré.
Et ce matin mamie a réservé quelque chose salle Pleyel et ça m'a rappelé
cette fois où avec tata Valou et Jess sur Paris on était rentré dans le hall.
Le hall en suppliant le monsieur de l'entrée. Je ne me souviens plus du
nom de l'endroit. J'ai envoyé un mail à tata pour savoir. Pour m'en souvenir
totalement. C'était beau, il y avait un immense escalier mais nous n'avions
pas le droit. Ni d'une ni de deux marches. Juste zéro on restait en bas.
Puis on était ressortis. On avait repris la voiture.
La dernière fois c'était en février dernier, avec Jess, Paris visites d'écoles d'art.
et la veille au lycée. Attendre la sonnerie et bien encore, et faire vite avant que
l'alarme ne se déclenche. C'était un jeudi soir. Le lycée c'était vidé et nous avions
sortis nos petits papiers jaunes.
Et puis nous avions décoré le hall. Nous l'avions décoré de clins d'oeil en se
cachant lorsque la cdiaire était sortis de son cdi. Nous étions repartis au bilip
de l'alarme qui dit que si tu restes encore à faire tes bêtises tu vas bientôt te
faire chopper.
Nous avions nos sacs de voyage. Il faisait nuit et froid de février et nous
avions directement regagné la gare. C'était un jeudi soir, le vendredi nous
n'avions pas été là pour remarquer l'incompréhension de 97% des élèves
devant nos post-it clins d'oeil. Quant aux trois pourcents qui restent


Samedi 13 octobre 2007 à 10:47

_ Dis Jess, tu es ma petite soeur?
_ Ah non Lou, je suis ta grande soeur, c'est toi ma petite soeur.
_ Mais mais, quand j'aurais grandi, que je serais grande comme toi, je serais ta grande soeur??

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