Samedi 29 septembre 2007 à 21:39

Alors je me suis dis que c'était un beau moment. Un de ces moments
que l'on ne souçonne pas. Au creux d'une note je me suis dis que cet
instant est doux. Lovée comme cela et sentir le temps. celui qui s'écoule
et s'étend. Savoir qu'il y en a encore beaucoup. Qu'on a qu'à choisir que
plus, pour avoir plus. Qu'il n'y a pas d'heure, pas de rendez-vous. Je ne
bouge pas, j'entends le souffle, celui qui ne m'appartient pas. Je m'étire
doucement. Le soleil mangé par la pluie depuis trois jours est là juste
derrière le rideau. Et puis de toutes façons la pluie autour d'un rond
ça fait un soleil. Je me lève. J'ouvre la fenêtre. Il fait plus chaud dehors. 
Dehors c'est un toit. Avec un escalier sur la droite qui ne mène à rien.
Du moins pas à loin. Mais qu'importe puisque cet endroit ne donne pas
envie de s'enfuir. Le soleil s'engouffre je retourne me blottir. Non il ne
donne pas envie de s'enfuir.

Jeudi 27 septembre 2007 à 22:14

Mardi 25 septembre 2007 à 22:06



C'est étrange de voir papa en journée comme égaré très près de moi, de mon territoire. On mange ensemble ? Ca m'a rappelé le collège.
Les pizzerias improvisées du midi qui faisaient jalouser les copines. J'aimais ces moments. Juste à deux. Il y avait alors les supers midis, ceux où je racontais mes histoires dans des oreilles attentives. Mes histoires de récrés.
Ils y avait des midis où il téléphonait un peu trop, des où il me faisait répéter, où il n'entendait pas tout, ne retenait pas tout. Où j'étais un peu fâchée.
Mais dans tous les cas j'étais fière. J'attendais le jour du texto. La matinée du « On mange ensemble à midi ? ». Alors dès la sonnerie je sortais vite. Je courrais, c'était pizzas, il fallait faire vite, une heure et demie et l'école reprenait.
Alors on se réfugiait dans un restaurant et on demandait une table pour deux. Pour deux. Et on précisait toujours à la serveuse de faire vite. Car j'avais école. Oui on le faisait toujours, je lui tapais dans le coude pour qu'il précise de faire vite, trop timide pour le dire. Encore maintenant je sais d'ailleurs que je n'oserais pas.
Alors je tenais papa prisonnier pour tout un repas entier. Rien que pour moi. Alors je voulais tout dire tout raconter, qu'il retienne tout, c'était toujours trop court. C'était bien. Et ce matin le texto. Un tout comme il y a plus de deux ans. On mange ensemble à midi. Un que j'aimerais recevoir comme avant.

Dimanche 23 septembre 2007 à 19:31

" Puis elle observait les contours de la porte en se demandant si elle les reverrait un jour, elle aurait pu regarder n'importe quoi d'autre dans cette chambre, mais ses yeux portèrent directement sur ces contours en relief. Reviendrait-elle ici ? Elle savait que oui mais ne pu s'empêcher de se poser la question. Ses doigts se balançaient doucement sur la peau de son ventre qui se contractait à chaque nouveau souffle. Elle eu l'impression qu'elle pouvait elle aussi respirer du bout des doigts rien qu'en les posant sur la peau de cet homme. Etrange sensation que de sentir de la peau, de la peau chaude, accueillante, elle en avait perdu l'habitude. Perdu l'habitude de ce contact qui fait vivre un peu plus. "

Jeudi 20 septembre 2007 à 19:21

En chemin je fais demi-tour pour écraser une feuille qui ne demande que ça. Elle est morte et toute recroquevillée sur elle-même. Elle fait des bruits d'aluminium froissé. Au lycée Marine me dit oui dans le couloir je marchais derrière une Bts elle parlait de toi elle disait à sa copine oui ya une jessica en arts apppliqués et bah je vais toujours sur son blog depuis un mois et puis j'adore, ah oui tu as été la voir dit sa copine, bah noon. Et ça m'a fait rire. Et Jess aussi et Sarah aussi qui a dit encore une folle mais pas obligé qu'elle soit folle moi j'dis je connais des fous qui lisent pas mon blog et aussi des gens totalement équilibrés qui le lisent. Qui est cette fille. Je suis allée manger chez Marion qui a préparé des bâtonnets de poisson pané pour les enfants et du riz qui colle pour les petits chinois aux yeux bridés et comme on était ni l'un ni l'autre on s'est autorisées à tout avaler. Puis elle a pris mon manteau bleu j'ai pris son blanc ainsi que sa robe sushis-gameboy et j'ai escaladé la fenêtre de la salle d'art pour entrer au lycée par flemme de faire le tour. Ce qui m'a vallu une demi-chute sur une armée de chevalets.

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