et ce matin sur le quai. les deux à se frictionner.
c'était un papa, un papa comme papa, et sa fille, une fille un peu comme moi.
il lui a demandé si elle avait froid et il lui a frictionné les bras.
ils ont parlé de son école à elle. il lui a demandé si elle avait des trous dans la journée.
il ne cessait pas de la frictionner au travers de son manteau. ils étaient tôt à la gare.
autant que moi mais habituellement ils n'y sont jamais.
il aimait son enfant je crois.
je me suis mise tout près d'eux pour attendre.
au debut car je croyais connaître la jeune fille de mon école de cm1, et puis je suis restée tout proche même lorsque je me suis rendu compte que ce n'était pas la Amelie que je pensais.
tout proche pour entendre ce qu'ils se disaient. et regarder leurs gestes attentionnés.
je suis dans le bus, j'y repense en retraversant le quai onze heures plus tard.
onze heures se sont écoulées depuis ce matin, cette jeune fille et son papa, mais c'est un peu comme s'ils y étaient encore.
un jour j'ai lu "les lumières du sémaphore". et j'aurais du noter d'où cela venait car je trouve ça beau.
je l'ai relu dans les notes de mon ancien téléphone qui passe maintenant ses journées dans la poche d'alex.
Lundi 28 janvier 2008 à 22:01
Vendredi 25 janvier 2008 à 6:47
Hier j'ai cassé une étagère.
J'étais pas bien en forme pourtant, avec le ventre comme une orange pressée
et puis quand j'ai posé cette fichue toile sur cette fichue étagère
et bah bam
une grosse étagère comme celle de l'article précédent, la même, sur un autre pan de mur.
Ca m'a fait peur, surtout le bruit du verre à pieds qui se brise en mille morceau en dessous
la maquette qui se renverse et le plâtre du mur qui dégringolle
ça m'a fait peur grand comme ça du coup j'ai plus bougé. rien retenu
Je me suis assise sur le lit avec les yeux en forme de rond et les mains posées sous le menton
comme quand je m'ennuie en cours de philosophie.
puis ils ont fini par arriver.
Mardi 22 janvier 2008 à 23:01
Je fais des pauses, des pauses dans mon travail, des pauses de pauses pour les pauses qui fatiguent.
Cet endroit est agréable. Ce soir je suis sereine. Je comprends ce que je lis ce que j'étudie et pour demain la carte de France de madame météo était en soleil dans mon coin.
Stay Golden. Aujourd'hui j'ai même écris. La chose finale sera une chose de train, une chose de tramway, de mains sous la table, une chose écrite dans le voyage, écrite en mouvement, pas une chose de doigts sur un clavier d'ordinateur pas une chose de fesses sur une chaise de bureau. Je ne sais pas ce que ce sera
des trucs comme ça quoi.
je crois qu'il a dit
il a dit que c'était beau
vraiment
qu'il y avait des perles de phrases magnifiques
et l'esprit de l'histoire, l'ambiance, enfin tu vois
il a aimé quoi, mais vraiment."
J'espère juste que ce sera comme ça. Que ça le restera encore par la suite.
Ca fait presque trop longtemps que je ne suis pas entrée dans un magasin de dessin, de feutres, de crayons, de carnets, d'odeurs de feuilles blanches et neuves ou même pas blanches.
J'irais et pire encore, je prendrais mon temps.
Pas le temps de choisir beaucoup de choses, juste le temps de regarder, de marcher lentement dans les rayons, de toucher de voir de nouvelles matières, d'effleurer.
Lundi 21 janvier 2008 à 7:03
Ils annoncent onze degrés.
Ce matin, retard sur l'oreiller. Suivi de la douche en accéléré.
Mais pas pour cause de bonne humeur. Un peu, si, remarque.
J'ai juste pas écris depuis longtemps. Seulement dis « Tu fais quoi ? »
J'écris. Même pas dis. Presque une semaine alors ça n'a pas avancé.
C'est aussi car je n'avais pas les photos, que j'avais besoin de ces deux
trous flous vers la mer pour continuer.
Maintenant c'est imprimé.
Ils ont rasé la forêt, ma forêt, celle de une minute et quelques sur mon mp3 entre
la gare de Brignoud et Lancey.
La forêt, ils l'ont rasé, sûrement aussi brûlée mais ça ils ne le font pas sous nos yeux.
C'est un peu comme brûler des livres en fait, j'aurais honte.
Alors dans le train plus rien à regarder.
Puis de toute façon cette année il y a tant de monde que je suis rarement proche de la vitre.
Mais je pourrais avoir la photo dans ma main, pour imaginer des phrases à mettre, à la suite de ce qui n'a pas avancé de la semaine.
Je pourrais me les répéter des dizaines de fois pour m'en souvenir jusqu'à pouvoir les noter.
Je fais souvent ça mais j'oublie.
Samedi 19 janvier 2008 à 18:54
C'était mieux qu'au restaurant.
Des épluchures de pomme-avocat-concombre
et même de pamplemousse dans tous les coins
j'ai seulement pas fais la sauce puisque dans le monde il y a deux clans
ceux qui aiment le viandox et ceux qui n'aiment pas
alors comme on ne se trouve pas dans le même je me résous à faire sans.
Là je me sentais bien
bien à ma place à notre place.
Même dans le mauvais clan du viandox.
Mieux qu'au restaurant les petites pommes de terre épongées une par une
pour enlever l'eau ça prend du temps, c'était pas mon affaire.
Moi j'étais l'entrée, pas le plat. Je regardais juste.
Les feuilles de sopalin sur la table et les petits ronds de pommes de terre.
Les cèpes, aussi, ensuite. Juste un peu pour le goût attention. La crème.
Je venais à côté pour observer, je gardais les épluchures dans mes mains
et je retournais dans la cuisine lorsque ça manquait de tomber.
Je venais à côté j'aime m'approcher juste savoir que je suis proche
poser ma main mes yeux de ci de là.
Ce matin j'ai juste déposé sur l'oreiller ce qui séjourne dans mon sac depuis déjà longtemps.
c'était déjà acheté pour, pas acheté au hasard, plutôt choisi pour, mais j'attendais
j'attendais que ça puisse être déposé là dans l'attente d'être trouvé,
j'attendais que ça puisse faire plaisir, que ce soit comme un sourire
un peu flou par trop de mouvements.
Que ce soit un semi-remorque de sourires un peu flous.
Des papillons quoi. comme une caresse, un réconfort, des mots qui se taisent et qui sont là.