Je suis réveillée à 08:57:56 par mon portable qui vibre pour m'annoncer que le matin de Jess fut doux, qu'il y avait même une jolie couleur dans le ciel qu'elle a pris ses jambes molles pour pédaler avec ses bottes de pluie, odeur de chevaux de ballons qui flottent sur un ruisseau elle est allongée dans l'herbe haute et sèche pour entendre une mélodie classique ses collants sont trop fins elle a un peu froid aux jambes. Moi j'ai les yeux embrumés d'un dimanche matin j'ai chaud de partout sous ma couette et je suis immobile je voyage juste à la lecture de ces mots. Alors je lui dis de recouvrir ses jambes avec de l'herbe et je me rendors.
Samedi 25 novembre 2006 à 21:16
Quand y aura trop de gens sur la terre est-ce que on prendra un zodiac pour en emmener un peu au milieu de la mer pour les jeter dans l'eau ?
T'images si on faisait tout plein de pub en une seule ? genre ya un gars à table entrain de manger du Liebig avec de la moutarde Amora et de la vache qui rie là ya sa femme qui passe avec un aspirateur de téléachat et son fils au téléphone qui arrive avec une crête et se tappe la tête contre un mur et ça fait Vivel Dop fixation extrême là ya le logo de Neuf Télécom qui s'affiche en haut à droite avec une blonde qui passe à cheval et t'a la femme qui balance le gosse dans l'frigo et t'as l'mari qui dit si tu veux pas qu'ta mère t'explose arrête d'exploser ton forfait puis il se met à siffler comme dans la pub sur le bord de la route.
Samedi 25 novembre 2006 à 11:55
je me balade sur Youtube et voilà que j'tombe sur tata Valou. la dame à queue de cheval un peu en pétard qui tient le gros appareil.
Vendredi 24 novembre 2006 à 21:12
J'ai vu l'expo Dutch Tutch au Dumbar. Y avait un jeune homme blond qui ne parlait pas très bien français. Il portait un sac à dos une demi baguette en sortait. On voulait croquer. Juste le bout de la baguette. Le truc qui fait crac et l'imaginer rentrant chez lui se demandant où est le bout manquant en la posant sur la table basse. Crier à son colloc en pantoufles de ranger le bordel. Un peu. Bordel. Les canettes de bières à côté de la baguette les pantoufles sous la table le cadre plus très droit et la télé mal réglée. On fait des pâtes avec du ketchup. Comme hier et avant hier. La douche est plus très chaude non plus. Le tuyau fuit et le gel douche est vide. On le découpe. Le dentifrice resté ouvert est tout sec. L'un crise l'autre boit. Le réveil sonne le dimanche. L'un crise l'autre boit. Le cadre n'est pas droit. Le dentifrice sec. On mange des pâtes et du ketchup. La musique réveille les voisins ils tappent. On regarde les sérieB puis M6 à minuit. Nous sortons du Dumbar et le jeune homme s'en va à vélo bleu.
Jeudi 23 novembre 2006 à 21:48
J'ai perdu ma pochette à dessins. Perdre une pochette c'est rien. Mais perdre tout ce qu'il y a dedans c'est nettement plus embêtant. Aujourd'hui j'ai enfoncé mes ongles dans de l'argile avant de passer mes mains sous l'eau brûlante. Mes doigts fumaient. Et l'argile est partis. J'ai fais trois bidules que j'ai collé ensemble avec de l'eau. Et on m'a fait cadeau d'un beau collier en fil de fer vert dans la pièce à bazar du fond. Grand Place a changé. Il y a des tapis rouges dans les allées et des décors de noël mais pas de bottes de pluie chez Intersport. Partout autour de moi des lumières et des gens qui marchent. Ca sent le café et la cigarette je ressors. Tant pis si le vent m'attrape. Les mannequins de chez H&M sont en sous-vêtements. J'aime à voir le doux regard des garçons. Je m'assois sur le banc et il en tombe un milk-shake. C'est étonnant. Le tram tarde à venir. Il fait déjà nuit. Moi je tarde à rentrer. Il ne pleut pas. Dans la rue je vois une fille qui traverse avec tout plein de vent dans les cheveux. Et les garçons qui la regardent. Les garçons regardent les mannequins de chez H&M et les filles à ch'veux ce soir.
Dans le tram un groupe de garçons me parle. L'un dit aux autres que je n'entends pas car j'ai mes écouteurs. Moi j'écoute Air. C'est si doux que j'entends tout. Ils en profitent pour me proposer une nuit. Beaucoup de choses sexuelles. Les autres rigolent. Je serre fort mon sac et mes jambes. J'ai envie de rire aussi mais je regarde dans le vide et mime l'indifférence. Le garçon leur dit arrête et rappelle que j'ai mes écouteurs. Ils continuent à rire et à me faire des propositions que je suis censée ne pas entendre. Le tram s'arrête. Je déplie mes jambes brusquement et sors à coups d'coudes en claquant des talons. Ils se taisent j'entends un merde et m'en vais.