Jeudi 6 novembre 2008 à 13:40

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Mercredi 5 novembre 2008 à 1:32

 
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Depuis que Max m’a appris les noix magiques,
je ne cesse de perpétuer son petit rituel de saison.
Il faut ouvrir délicatement la noix sans casser la coquille
il faut seulement séparer les deux parties proprement,
en enfonçant un couteau dedans et en le tournant sur lui-même.
C’est délicat, cette étape, il ne faut pas aller trop vite,
il faut sentir lorsque la noix est prête à rompre, faire attention.
Lorsqu’elle est correctement ouverte, il faut la vider,
c’est le moment où l’on se bataille pour manger l’intérieur.
Lorsqu’elle est correctement vidée, remplacer l’intérieur par un mot doux.
Un petit papier, plié en dix, avec un texte un peu mièvre.
Et puis recoller le tout, avec de la superglue sur les bords de la coquille.
Et surtout, surtout ne pas laisser traîner la noix entre les mains de gourmands.
Ne les déposer que dans les mains de l’intéressé, qui n’a plus qu’à la casser,
et à découvrir la surprise.
Ce soir, j’ai préparé deux noix.
et je les ai oubliées sur le bar.
Maman a voulu ranger, et les deux noix pour Damien sont maintenant
dans le grand saladier, parmi des dizaines d’autres, vraiment très, très, semblables.
Comment dire, j’ai un peu honte par avance.

 

Samedi 1er novembre 2008 à 20:56


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Jeudi, j’étais invitée chez Camille.
C’est pas rien, c’est comme être invitée dans la chaumière des ours de la forêt,
on s’attend à la soupe chaude dans le bol, sur la petite table faite de trois cagettes,
à côté du bonsaï. Il fait super bon.
Je me suis assise sur le plancher dans le coin du dressing et j’ai dessiné et peins les chaises qui s’alignent contre le mur, c’est ce que j’ai trouvé le plus mignon.
On a mangé les knackies, un coussin sous chacune de nos fesses,
et puis elle m’a vite emmené dans sa cour à côté de l’atelier, devant la grande ardoise.
Et voilà, elle voulait un moineau.
J’ai pris la craie rose pendant qu’elle bidouillait les lumières.
Elle m’a disputé beaucoup de fois, quand mon trait allait trop loin, je devais bien écouter.
Patrice était là, le garçon subliminal du gif, que je ne connaissais pas.
C’était chouette tout ça, drôlement chouette, et je le savais que ce serait chouette, et je me suis quand même dis dis donc qu’est ce que c’est chouette tout ça.
puis j’ai fais la vaisselle en dansant, sur des musiques de ses douze ans, qui étaient donc les musiques, de mes six ans.
pendant qu’elle faisait sa valise.
Puis elle est partie du côté de la rue qui mène à Avignon, et moi celui qui reste sur Grenoble.

Mercredi 29 octobre 2008 à 23:58


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J'imagine que demain, il pleuvra, qu'il fera froid, que je continuerai à courir entre les abris,
entre la maison et la voiture, entre la voiture et la pharmacie, que je minimiserai mon temps à l'extérieur glacial,
que je ne traînerai guerre à hésiter devant la vitrine de la boulangère,
que je préfèrerai même le regard de la boulangère devant le mien qui hésite.
et pourtant je verrai le ciel souriant et rond comme un nuage qui me transportera jusqu'à lui.
Je crois que l'amour n'est pas un sujet pour les timides qui préfèrent amplement parler de la pluie et du beau temps.
Je dois aller dormir, maman l'a assez répété.
Mais moi j'aime le silence de la nuit, qui me mène à écrire. Le silence du plein jour est angoissant et rend seul.
Le silence de la nuit me rapproche de moi-même et de mes feuilles.
Hier soir on était réunies toutes les trois comme lorsque l'on mesurait moins d'un mètre soixante.
Sur mon pyjama, il y avait écrit tendresse, et il me serrait le cou, et les avant-bras.
Mais on était bien, dans le canapé-lit, et j'avais le côté du mur.
Il me rassure, le côté du mur, comme si à la moindre alerte, je pouvais disparaître dans la tapisserie.


 

Mercredi 29 octobre 2008 à 22:35



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l'autre matin, j'avais tellement la flemme,
que je me suis habillée uniquement avec les vêtements qui séchaient sur l'étendage,
qui était à côté du canapé. j'ai tendu la main, en gardant un oeil sur l'écran de télé,
ensuite, j'étais à demi mouillée
ce soir, c'étaient les sushis dont je rêvais depuis deux mois.
juste après le cinéma qui a fait pleurer maman,
ce qui prouve, que le film, était classe.
tout est tellement si mignon dans les restaurants japonais,
de la petite tasse de thé en forme de nénuphars, au carrelage des toilettes.
j'ai les yeux fatigués, j'ai si hâte d'être demain, de sonner à sa porte
avec mon gateau entre les mains,
ce sera une autre sorte de rêve, beaucoup moins japonais.

 

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