Jeudi, j’étais invitée chez Camille.
C’est pas rien, c’est comme être invitée dans la chaumière des ours de la forêt,
on s’attend à la soupe chaude dans le bol, sur la petite table faite de trois cagettes,
à côté du bonsaï. Il fait super bon.
Je me suis assise sur le plancher dans le coin du dressing et j’ai dessiné et peins les chaises qui s’alignent contre le mur, c’est ce que j’ai trouvé le plus mignon. on s’attend à la soupe chaude dans le bol, sur la petite table faite de trois cagettes,
à côté du bonsaï. Il fait super bon.
On a mangé les knackies, un coussin sous chacune de nos fesses,
et puis elle m’a vite emmené dans sa cour à côté de l’atelier, devant la grande ardoise.
Et voilà, elle voulait un moineau.
J’ai pris la craie rose pendant qu’elle bidouillait les lumières.
Elle m’a disputé beaucoup de fois, quand mon trait allait trop loin, je devais bien écouter.
Patrice était là, le garçon subliminal du gif, que je ne connaissais pas.
C’était chouette tout ça, drôlement chouette, et je le savais que ce serait chouette, et je me suis quand même dis dis donc qu’est ce que c’est chouette tout ça.
puis j’ai fais la vaisselle en dansant, sur des musiques de ses douze ans, qui étaient donc les musiques, de mes six ans.
pendant qu’elle faisait sa valise.
Puis elle est partie du côté de la rue qui mène à Avignon, et moi celui qui reste sur Grenoble.
Il y aura bientôt sur les murs, une fille à table, nappe à carreaux rouges.
Un planché, des chaises, un canapé, un silhouette tête dans la tasse.
Tendres bisous.