Mardi 23 décembre 2008 à 23:07


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C’étaient un peu, des jours coulants, s’écoulant avec lui,
Des jours précisément comme j’avais besoin.
Des réveils sans peur du départ proche, enfin.
Pourtant pas grand-chose, moins que des vacances,
même moins qu’une seule semaine.
Un midi je suis partie, pour le magasin de l’autre côté du trottoir,
Seulement pour regarder les écharpes.
Et finalement mes jambes m’ont porté jusqu’aux quais,
Une baguette de pain plus loin j’étais assise au soleil,
Seule sur ces grandes marches qui bordent l’eau.
Je regardais les ponts, les immeubles en face et j’avais vraiment
L’impression de renouer avec ma ville. De me faire des retrouvailles,
Entre moi et tout ce béton, ces montagnes, et ces eaux cavalantes.
Et puis je l’ai entendu dans mon dos, sauter la rambarde qui mène à nos marches.
Il était venu en courrant, participer aux retrouvailles, et finir la baguette.

Vendredi 19 décembre 2008 à 18:52


"Laissez, je vous amène votre sac jusqu'au quai."
C'est vrai que j'avais jamais été aussi chargée, quatre sacs, et des lourds.
Elle en a pris un énorme qui faisait la taille de tout son buste, dans ses bras de femme.
J'étais un peu ébahie, ridicule, tellement perplexe que j'ai bien faillis refuser.
"Moi aussi je casse tout le temps les hanses." elle a dit en rigolant au milieu du deuxième escalator.
Au final, je trouve ça assez triste cet effet que ça me fait d'être aidée naturellement, et gratuitement, 
cet effet de surprise que ça me provoque, qui montre bien que ça n'a rien d'habituel.

Mercredi 17 décembre 2008 à 7:34


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J’ai été triste, et je le suis moins
Je crois que c’est le lot des débuts de semaine
et je crois que c’est un peu ça d’être loin de ceux qu’on aime,
c’est constamment être triste, puis l’être moins.


Lundi 15 décembre 2008 à 13:06


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J'ai passé mon week-end avec ma peinture à peinturlurer le mur,
celui qui précède la salle de code où j'ai passé tant de temps.
Max était là, il trouvait ça tellement dingue que l'on soient seuls ici avec les clés,
chacun de ses pas devenait interdit, il fouillait un peu.
Il était avec son vélo, partait, revenait, les bras chargés de victuailles sucrées,
de canettes de coca qu'il cachait ensuite sous les bureaux, dans les sacs plastique
à côté des pots. Il m'a branché un poste, a mis des vieilles compils d'avant l'an 2000.
C'était notre planque du week-end.
 

Jeudi 11 décembre 2008 à 20:14




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Ce n'était qu'une drôle d'expédition, on avait le bout du nez glacé,
les doigts raides comme des bâtons, et les pieds, les pieds on ne les a plus sentis pendant un bon moment.
On s'en souviendra qu'elle a dit la copine Hélène.
Cette expédition est un cadeau, même pas pour elle, ni pour moi.
Elle était trop copine, la copine Hélène, sur ce coup là.
Avec l'appareil photo, sur le trépied tremblotant, l'eau, les yeux derrière les fenêtres de la péniche, qui se demandaient. 
On a eu peur des sirènes de pompiers, on pensait à la police, on se voyait déjà au commissariat.
On s'en serait souvenu encore plus longtemps.
Je ne peux rien expliquer, ceci est un cadeau et un cadeau, ça doit rester surprise.



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