Lundi 26 janvier 2009 à 12:59



Je ne sais pas réellement quoi faire
j'ai mal au ventre chaque fois que ma tête y pense.
J'ai mal au ventre quand je tente d'ouvrir la bouteille d'ice tea
que je n'y arrive pas, car refermée trop fort par ses mains.
Comme si la bouteille impossible à ouvrir était elle aussi
un signe de son passage. et qu'en la gardant fermée ainsi,
c'était un peu de lui, au frais dans le frigo.
Je la garde, je n'insiste pas, je ne sais pas quoi faire.
Je voyais un peu plus loin que maintenant.
Je me demande à quoi vont servir tous ces jours qui vont suivre.



Samedi 24 janvier 2009 à 22:01

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"Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant
que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien."

Lettre à D. Histoire d'un amour. André Gorz



Jeudi 22 janvier 2009 à 20:27


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J'ai les paupières aussi lourdes que des briques.
Elles sont comme ça depuis ce matin, dès que je les ai ouverte je me suis dis doux jésus,
avant de les refermer tant l'effort était disproportionné. Je me suis passé un coup d'eau sur le visage,
dans cette inhabituelle salle de bain, il n'y avait pas de miroir au-dessus du lavabo.
J'ai tenté de ranger, la table basse, alors j'ai aligné les paquets, de brownie, de bonbons.
Je les ai aligné et puis j'ai observé le résultat, et ça m'a paru mieux.
J'ai laissé la clé dans la boîte aux lettres et je suis allée à l'école par des chemins inconnus.
Maintenant que j'ai traîné mon lourd corps, de chaises en chaises, de mac en mac, de tables en tables
tout au long de la journée, je profite enfin de mes couleurs, de ma maison,
je me demande souvent, si les enfants qui ont toujours vécu en appartement disent quand même
"Je rentre à la maison." pour moi ici, c'est ma maison, même perchée en haut de quatre étages.




Mardi 20 janvier 2009 à 21:55


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J'ai l'impression qu'il est dimanche soir, c'est toujours comme ça lorsque l'on se quitte.
Le réflexe du dimanche. Pourtant c'est pas aujourd'hui, mais en quittant le quai, en descendant les escalators,
en repensant aux limites des pavées qu'il refusait de toucher, j'ai cru qu'on était dimanche.
L'homme de la brocante avait raison, je lui avais dis en tout premier
"Je ne vais pas acheter votre vase, on ne m'offre jamais de fleurs."
Il avait répondu de l'espoir, qu'on m'en offrirai forcément un jour mademoiselle.
Je l'avais pris son vase, parcequ'il me plaisait, et puis parceque j'avais envie de relever le défi.
Il s'est écoulé des tripotées de jours, mais aujourd'hui j'ai le coeur joyeux lorsque je lève la tête vers la cheminée
et que je vois ces merveilles blanches, qui s'ouvrent doucement depuis lundi soir.




Dimanche 18 janvier 2009 à 14:08



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Mon corps fait toute la longueur du canapé. C'est un dimanche matin comme il y en a peu.
Matin. C'est un peu le moment de la brioche pour moi, pas pour tout le monde disons.
Je suis rentrée tard, à l'heure où il n'est plus franchement l'heure de faire de la cuisine.
Je suis rentrée tard, avec mon sac orange monoprix, que je trimballais depuis le début de l'après-midi.
Il était presque le milieu de la nuit. Je n'avais jamais trimballé aussi longtemps des petites courses.
Je suis rentrée tard, et j'ai eu envie d'expérimenter, tout de suite, la sauce soja, le miel, le citron,
j'ai tout sorti du plastique et j'ai préparé la marinade, décongelé la dinde, coupé en petits morceaux.
J'ai tout plongé, tout remué dans un bol et j'ai rangé au frigo.
L'immeuble entier dormait, cinq étages de sommeil, et au quatrième, des mains dans le miel.
J'avais l'impression que je devais profiter de tout ce grand silence et ce sommeil intégral,
pour faire quelque chose d'inhabituel, c'était bien le moment.
Dans mon lit, j'avais les doigts qui sentaient les plats du chinois.



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