Mercredi 7 novembre 2007 à 0:28

Aujourd'hui je les ai suivis aux champignons.
Puis aux châtaignes.
J'étais tout en pull, en trois pulls superposés les uns sur les autres.
Ca sentait le froid, la terre, les limaces les feuilles collantes qui viennent recouvrir les chaussures.
J'étais debout immobile je me disais c'est bientôt finis comme on dit à quelqu'un qui a une crise d'asthme.
J'attendais les pieds dans le vert le marron et le noir.
J'ai remonté le bas de mon pantalon, je me suis assise sur un caillou plus froid qu'un glaçon.
J'aurais pu me perdre dans cet endroit.
C'est rare les fois où je me dis que je pourrais me perdre.
Dans ces villes, ces tramways, ces rues, ces avenues, je me disais qu'à partir d'un certain âge on ne pouvait plus se perdre du tout.
En fait si, ici j'étais comme une fourmi sur un stade de foot.
Entourée de choses filandreuses et humides.
On peut se perdre dans une forêt.
J'aime les forêts mais pas celle-ci non pas celle-ci.
Elle était trop en bazar, trop froide, trop en pente et caillouteuse
.

Lundi 5 novembre 2007 à 0:34

samedi

Il fait pourtant bon, il y a la musique, les Red Hot Chilli Peppers et leur Snow qui fiche de plutôt bonne humeur. Bon mais frais disons que l'on voit le soleil la bas dehors mais qu'à l'intérieur il faut mettre le chauffage. Ca fait trois semaines que je n'ai pas lu une seule page de livre et je suis désolée si j'écris mal si ce n'est pas très beau mais je devrais retomber dans les bouquins dans peu de temps et peut-être pourquoi pas dans les collages la peinture les godets d'aquarelle et autres choses de couleurs et de mots. Je suis en pull et en chauffage et pourtant pas de lumière j'ai seulement ouvert les rideaux, enfin non, je n'ai plus de rideaux je les ai enlevé il y a plusieurs semaines je ne supportais plus qu'ils retiennent toute cette lumière. Maintenant que j'ai de la lumière il suffit juste que je ne passe pas devant la fenêtre en petite tenue. Je voulais vous parler d'après ça, de quand Papa m'a appelé de la chambre mais je ne sais pas je ne pense pas que j'en prendrais le droit alors je tarde à vous parler de luminosité pour noyer le poisson. Les mots viendront avec le temps. Les mots irréguliers, hésitants, tranchant, en coin, les mots roulés, plissés, qui gouttent.

dimanche midi.

Je suis dans le train je suis hors la loi je ne pensais pas et puis la machine n'a pas fait bip mais bilip suivi de la mention carte vide en majuscule. Donc je suis hors la loi. Sur le quai on me demande si j'ai besoin d'un renseignement, le type dit qu'il aimerait que les jolies filles aient toujours besoin d'un renseignement. Je réponds que j'attends seulement mon train. Alors il me demande si je n'ai pas de possibilité affective. Non plus.
Hier soir, du monde, j'ai laissé mon portable basculer sur la messagerie de Huma puis l'ai posé tout à côté d'un jeune homme à guitare. J'ai raccroché quelques minutes plus tard, elle a eu un petit, petit bout de fête. Hier soir chez Jess, il y avait du monde, des gens qu'on aime. Tout d'abord j'ai fais griller des poireaux dans du beurre avant de les poser avec les petits morceax de saumon sur la pâte à quiche. Ensuite j'ai écrasé deux avocats pour le guacamol avec Clément pendant que Jess faisait des trucs de fille à la salle de bain. Puis j'ai versé la poudre qui pique avant de touiller. Pour finir il y eu les pancakes aux couleurs de peaux humaines, Clément, étaleur de pâte, Jess retourneuse avec les doigts. Lorsque le monde est arrivé, nous déposions tout juste nos mets sur la petite table poussée dans le coin. 

Samedi 3 novembre 2007 à 0:54

La petite chambre de tata, celle qui donne sur les terrains, le toits d'en face que j'ai tant hésité à dessiner, la grosse ampoule au-dessus des oreillers, mon côté, celui de la fenêtre, le beau voisin qui habite en face de la porte avec l'autocollant de l'éléphant rose qui plie les bras. Madame Combes qui met un coeur à côté de son nom sur l'interphone puisqu'elle veut que tout le monde l'aime. Eve qui raconte la malédiction de la petite fille Amélie morte qui vit dans le grenier de l'immeuble. Le casting pour Dandy, Blake et son grand front planqué sous sa frange, Jesper qui a un prénom de verbe et Enguerrand un prénom de rien. Finalement ce sera Adrian pour le shooting au Daylight, en plus il a un beau nez et une vraie peau de bébé. Mais aussi le vernissage de Anne à Belleville avec ses dessins de traits, il y a Bertrand, je rencontre Alex je le vois avant et après qu'il se soit coupé les cheveux la chance. La copine de Valou que je rejoins dans le restaurant de la petite rue de la Présentation est jalouse. Tata est la championne des sauces à salades on vient de loin pour la goûter elle m'a avoué qu'on lui demandait des cours et qu'elle disait rien. Jess qui me rejoint et alors on rigole devant un one man show very rock'n roll puis devant un groupe qui font grincer des intérieurs d'instruments avec des petits chiffons imbibés et qui chantent allongés pour dire qu'il ne veulent pas de chaises non merci. Dans le petit café où David ne vient jamais, quatre minutes à pieds c'est trop loin et à la fois trop prêt pour que ça vaille le coup de détacher le cadenas de sa bécane, j'entends parler de ski en janvier on me dit pourquoi pas je dis pourquoi pas. Après le chocolat Max qui lui demande un autographe: David, mais euh David Courtin quoi?! J'aimerais encore y être mais comme le dit le proverbe bien connu, Paris c'est bien mais rue Expilly c'est mieux.

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