Ca résonne un peu. J'ai mal par ci par là. Dans les trempes dans la tête. Il m'a porté comme une mariée. Il faisait nuit il a courru. J'ai entendu je vais tomber mais j'étais déjà sur le sol. alors je ne sentais plus rien. Juste le haut de mon corps rempli de fourmis et de fines vibrations. J'ai sentis le froid de l'asphalte sous mes jambes et des comment vas-tu qui sentaient les pleurs. Ca criait un peu. Je voulais parler je restais immobile. Je voulais me lever je restais immobile. J'aurais voulu m'endormir sur le goudron au milieu de cette rue sous la lumière des lampadaires avec les cils au ras du sol et les joues dans les cailloux. J'allais bien je crois. Alors j'ai commencé à le répéter. J'ai entendu parler de samu. J'ai continué à répéter que j'allais bien. Immobile comme un foetus perdu dans un désert de voix. J'ai commencé à sentir mes bras. Et ma tête qui a cessé de tourner. Je me suis levée. La dernière chose que je sentis fut la douleur. Puis le froid des glaçons à l'arrière de mon crâne. C'est gros quand je touche. Si je rigole mon cerveau bouge. C'est également valable pour les éternuements. Il m'a dit qu'on était descendu trop bas en dessous des nuages.
Jeudi 8 février 2007 à 23:36
Let down de Radiohead elle a dit que c'était mon blog. Ou presque. Je rentre du baby-sitting. Deux heures de retard papa crie. Je lui dis que son gâteau est bon. Il ne crie plus. Alors je discute avec des amis puis je me brosse les dents. Chez les gens les enfants cochaient des cases dès qu'ils se brossaient les dents pour être sûrs de le faire deux fois par jour. Lisa avait pris sa douche un peu en retard pendant que Paco se couchait avec son gros lion et son ballon avec ma tête dessinée dessus au marqueur à côté de son oreiller. Aujourd'hui quelqu'un a dix-huit ans. Il est morose. Je ne lui ai offert que mes mains froides sur un quai avant de partir en courant. et un sourire. Une jeune fille a un prénom qui veut dire gazelle et poésie. Ca m'enchante drôlement.
Jessica ça veut dire Jessica. C'est un problème de taille.
Mercredi 7 février 2007 à 23:18
Just the way you are - Milky. Tulututulutulutouu. Des feuilles éparpillées. Demain c'est grêve. Je suis en collants. Il me serre les jambes. Un peu mal je file au lit. J'ai cassé un verre en physique. Le prof n'a rien dit. J'ai trop abusé de la flamme. Je ne sais pas quoi mettre demain. J'irais nue au lycée. Sans chaussettes sous mes bottes. Sans tee-shirt et sans soutien-gorge. Rien que du parfum et du vernis à ongles. 23 :07. On avait dit tôt. Je me mets tout près de lui sur le quai. Je veux qu'il sente l'odeur de mes cheveux mouillés. Ma main l'effleure et l'affleure. Tant pis. Je veux qu'il sente la moiteur qui traduit si bien mon malaise foudroyant. Dis c'est quoi ton prénom. Dis tu les manges avec tes doigts les frites à la cantine. Dis dis tu préfères lequel de pokémon. Dis tu m'aimes un peu ?
Mardi 6 février 2007 à 22:08
J'ai pris des photos de ces lieux que je vois tous les jours. Il pleuvait. Je me suis abritée sous une horloge sur le quai. Elle indiquait seize heures dix. Il était dix-huit heures. Je me suis abritée hors temps. Je me suis mise à l'abri du seize heures dix pendant que les gens marchaient à dix huit heures tout autour de moi. J'étais en avance. Alors j'ai pris mon appareil. Je l'ai sorti de mon sac pensant trouver de quoi faire d'incroyables photos. Mais non. Autour de moi seuls quelques gamins grelottants semblant davantage se fier à leurs montres qu'à mon abri de fortune pour calculer le retard quasi journalier du train, remplissaient l'espace du quai mouillé. Je décidais donc de m'aventurer plus loin. Je remontais les escaliers abandonnant ma bande de chérubins exacerbés par la pluie environnante pour me risquer le long des sinuosités de la ligne de tramway. Et là. Humide jusqu'à l'os j'ai appris qu'il n'y a rien de plus incroyable que ce que l'on a déjà sous les yeux.
Lundi 5 février 2007 à 22:57
Je vous griffonne vite fait bien fait un mot sur le coin d'un article.
Je suis peu fatiguée et c'est étrange.
De la pluie pour demain. Oh oui recouvre de tes larmes pures moi qui sautille finement le long des champs cendrés de la ville.
J'ai perdu mon parapluie. Depuis longtemps déjà.
Souvenir d'un instant que l'on aimerait éternité. On s'est fait promettre d'y retourner. Mes collants sont mouillés et troués. Les rues de la capitale sont les coupables d'un instant de course vive où folie temporaire rimait avec enchantement juvénile.
Et où les dalles boueuses recevaient odieusement nos plantes de pieds fatiguées.
C'était brumeux.