Mercredi 25 octobre 2006 à 17:47

Nous sommes à Buda, pour Pest il faut le tram. Nous sortons des bains. Bains de bulles bains de glaces. Bain d'eau chaude. 40 degrés puis sauna à 80. C'est beau c'est un château. La prof montre ses seins et on tourbillonne dans l'eau. J'ai mal à l'épaule. On a fait Flipper sur le dos de Robin et bu la tasse. On se sèche les cheveux. La chaleur des termes émane encore de mon corps tout entier lorsque nous sortons tous dans la rue. Il fait nuit. Ma peau fume dans le noir. Il fait froid. Nous avons quartier libre. Dans Buda. Nos chaussures choquent l'asvalte et crient dans les virages. Bientôt Jess me prend la main et court. Court court. S'envole par dessus le trottoir. Elle serre fort mes doigts j'ai les pieds qui pédalent. Je manque de tomber. " Plus vite. Plus vite… " J ‘atterris essouflée dans le coin d'une table de six d'un petit restaurant italien. On nous raconte des blagues qui parlent de chat sur une lampe et de panthère dans le désert et on paie en florins. Il y a cette ambiance conviviale d'indépendance. Cloé sourit. Elles sont belles.  " Elle est beeeelle Cloé. " Le monde entier sourit comme un bennet et nous avec. On suffoque de joie. On est en Hongrie. Il fait froid. Nous remettons écharpes et passons faire pipi. Happée par une envie de musique nous suivons nos oreilles qui nous mènent calmement jusqu'à la porte d'un petit pub diffusant de vieux films en noir et blanc. Il n'y a qu'une blonde au manteau rouge. Qui attend au coin d'une rue. Et elle est amoureuse. L'histoire est muette. C'est une télé pour l'imagination. Maurane fait les voix. Nous rigolons. On a des verres qui font tchin. Et il y a ce groupe au fond de la pièce. Derrière la rambarde de bois à côté du bar. Un homme au saxo joue dans l'escalier et je déplace mon fauteuil. Je vois la batterie et la basse. J'écoute la vie sous forme de bruits. Cette lente musique qui apaise rappelle que putain qu'est c'qu'on est heureux. On veut les Beattles. 23 :00 sonne. Il est l'heure des piles de florins sur la table de bois. Le serveur n'a pas assez d'une main. Moi je me dis juste que dans cinq minutes je courrais et que mes pieds feront boumboum. On rejoint l'hotel avec tout le monde. Les clients du marchand de sable prennent l'escalier, prennent le pyjama et les clés. Je pose mon pieds sur le seuil de la porte. Jess me prend la main et on se remet à courir. On revient ! Cinq petites minutes ! Nous voilà sur les dalles de l'avenue. On file droit. " Tu vas voir. " Je vais voir. On rejoint les quais, l'eau. Les lumières sur l'autre berge. La nuit qui englobe tout. Les bateaux amarés. Debouts et seules. Immobiles et silencieuses. On observe. " Ne te retourne pas et bouche tes oreilles. " Les colle mes paumes sur les cheveux qui recouvrent mes oreilles et attend. Jess derrière moi. " Retire tes mains. " J'enlève mes paumes et elle m'injecte une forte dose de Paolo dans les oreilles. La 03. Chut et j'écoute. J'écarte un peu mes jambes et laisse tomber sur le sol le pull gris coincé entre mes genoux. Je monte sur le premier barreau de la barrière de fer. Face à l'eau qui fait des vagues et reflète les lumières de la ville. Jess regarde aussi. La musique m'emplit. J'ai Buda sur un fond de Paolo. Le froid et mes pieds me font plus grande. On marche un peu Jess court. Il y a du sable tout à coup. Je plaque encore plus fort les écouteurs sur mes oreilles enchantées. C'est beau. Des hommes nous crient quelque chose en hongroie du haut d'un pont. Nous rejoignons lentement l'avenue. Et ses bruyantes dalles. Jess entend sans doute à ce moment là le son de mes talon mais moi je suis envahie par Paolo. Au loin des enfants sortent et tapent dans des ballons. C'est si étrange. Pour une heure si tardive. " Tu prends le blanc je prend le bleu. " Nous passons doucement. Je me baisse. Elle se baisse. Et choppons deux ballons. On les embarque sous le regard étonné de leurs jeunes propriétaires. Deux jeunes filles qui passent sans même ralentir. Ni accélérer le pas. Deux voleuses un peu folles. Sur le mien il y a marqué I am Wilson au marqueur rouge. Puis nous tapons dedans. Ils volent en l'air sans toucher le sol. Mes yeux s'égarent dans les étoiles entre deux rattrapages. Tappe-tappe. Nous repassons devant les enfants. En faisant virevolter les ballons au-dessus de nos têtes. Ils virevoltent et persévèrent dans leurs lancinant parcours céleste. Tournons à droite pour l'hôtel. On s'assoit sur le trottoir. Les pieds dans la rue. Les ballons sur le ventre et on s'allonge. Là. Ici. Car on en avait envie. Il est 23 :22. Une tête apparaît. " Vous avez bu les filles ? "

Galeria Kaufhof, le bus file, la nuit aussi. Le monde entier pleure. J'entends des bruits de mouchoirs et de chagrin. Au revoir WIen, au revoir Budapest, au revoir Munich et ses champs élysés. Le monde entier pleure. L'arrière du bus se noie sous des larmes odeur de bière et de déprime passagère. C'est chouette. Entendre des on n'se reverra jamais et d'autre renifler. De belles paroles pour réconforter et la petite télé qui crie Lily Marlen.Le monde entier pleure et s'embrasse. Avec la langue histoire de. Pour marquer le coup et prétexter la bière. Lily Marlen danse dans sa robe à paillettes et Cloé contemple les dernières lueurs de notre long périple.

Lundi 23 octobre 2006 à 18:35




   J'attends mon tour à la caisse après vente. Et puis, une petite textotation à Simone entre deux 'Le vendeur de la caisse numéro trois est attendu au rayon Electromenager'. ça bourgeonne de British à ce qu'il parait en Hongrie-Autriche-Allemagne-Suisse. Elle fait des traits sur son carnet de croquis poru les comptabiliser. La garce. Dîtes vous qu'en ce moment, elle se baigne dans un de ces trucs là, avec pleins d'eau chaude, et d'la fumée. Genre les trucs hyper chaud. Enfin elle s'éclate la Simone. Pendant que nous on attend patiemment les vacances. Gni. 'Mademoiselle!!!' Oups, j'avais oublié la caissière... C'est à mon tour. J'dois rendre mon mp3.



-Play-
J'veux du soleil
Les negresses vertes
Ecoutez ça, ça met la pêche.
Si si j'vous l'jure, à 7h30 dans l'bus.
On a envie d'prendre la vieille de devant et de danser avec elle.

Toujours à ton service Simone.
Martha, l'hippo-conne vengeuse pas masqué.


Ps: Le concours photo se termine le dernier jour des vacances.
Allez!



Lundi 16 octobre 2006 à 20:58

Z'avez vu, on va se baigner dans des bains?

Retour le 25 :)

Dimanche 15 octobre 2006 à 16:08

Dimanche 15 octobre 2006 à 11:20

                        Comment tu t'appelles? Jess. Et toi? Bah... Jess.
                        Allo Jess?! C'est Jess!
                        Oui bonjour, je suis Jessica, une amie de Jessica. Est-ce que Jessica est là?

Nous sommes dimanche matin. Un de ces dimanche où l'on se réveille avec une envie de faire tout ses devoirs d'un coup sur une chaise longue au soleil avec un bol de chocolat chaud. Il est 9:45. Je m'extirpe du lit non sans mal. Choppe à la volée un cahier un bic et deux trois feuilles. Je descends l'escalier qui grince. Passe faire un bisous à Max et pap qui sont devant la télé. Encore au lit. Lo travaille. Je me brûle le doigt avec le rebord du bol marqué Jess sortant tout juste du micro-onde. C'est dingue comme cette chanson donne envie de sauter en l'air comme sur la photo de l'article précédent. Je pense à mon bol plein de lait et au tapis de papa. Et m'abstiens. J'ouvre la fenêtre et un courant d'air hivernal me glace les os. Euh. Restons chez soi. Moi qui croyais à la vue du soleil que l'été était reviendu. Hâte d'être demain. Hâte de retrouver le lycée et tout ce gens qui peuplent ma vie. Puis mardi. Départ. Ce qui me plairait ce seraient des au-revoir avec des mouchoirs blancs comme dans Titanic et des pleurs. Des promesses et plein de bidules dans le genre qui font très tragédie. J'ai envie de changer de papier peint. De dessiner plein de petits trucs sur mes murs en fait. Des petits pense-bête, des petits fleurs et des papillons, des tramway des chocapic, des bol de lait et des amoureux. Aussi. Je vois pas qui a inventé les murs unis. J'ai une immense toile vers l'armoire, sous la fenêtre. Et si je peignais?

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