Jeudi 16 juillet 2009 à 5:53
photos prises par la copine hélène, et aussi le serveur.
Mardi 14 juillet 2009 à 5:47
la peinture m'a donné envie de peindre d'avantage,
de finir les tubes, de retourner à monsieur bricolage,
de revenir avec encore plusieurs toiles.
la prochaine sera pour lui à qui j'ai du faire le signe d'au revoir
au travers d'une grille, j'ai détesté être du bon côté, celui
qui permet de rentrer à la maison, de partir.
c'était le monde tellement à l'envers.
j'ai d'abord tremblé, en parcourant le couloir,
en voyant les numéros grandir sur les portes des chambres,
en sentant le sien arriver, en posant ma main sur la poignée.
je me disais, voilà, c'est là, c'est comme ça, c'est sans toi,
c'est vrai, c'est ainsi, c'est dur, oui.
surtout de se rendre compte, d'entrer, non pas de découvrir,
mais d'accepter. que TOUT ne soit plus comme il y a quelques années,
c'est la continuité des choses, c'est une douloureuse continuité,
c'est pas bien ou mal, mais il faut surtout penser à regarder le soleil, et le lendemain,
ensemble, joli.
Samedi 11 juillet 2009 à 21:38
aujourd'hui, ce fut Monet qui aiguilla mon pinceau.
ça faisait bien longtemps, que je n'avais pas peint réellement.
et puis cette nuit, à 11h du matin, ce qui correspond au milieu de notre sommeil,
je lui ai dis, qu'il aurait un cadeau lorsqu'il reviendrai dimanche.
il m'avait dit l'autre jour, qu'un truc de Monet le fascinait, avant de me le montrer sur le net.
alors lorsqu'il est parti, à 16h, j'ai couru jusqu'à monsieur bricolage,
qui n'est, finalement, et à mon grand bonheur, pas si pauvre que ça en matériel d'activité manuelle.
j'ai acheté la toile, quelques tubes de peinture, et deux pinceaux.
l'intégralité de mon propre matériel étant resté dans mon petit appartement de Lyon.
j'ai peint au soleil, sur la terrasse, en protégeant bien la table de salon de jardin,
comme maman aurait aimé me voir faire, si elle n'avait pas été en train de se
faire dorer la pilule en Espagne.
si tu vois ceci d'ici demain, fait au moins semblant d'être surpris :)
love
Samedi 11 juillet 2009 à 5:54
Ceci est un article d’après le travail, je suis, comme chaque jour,
encore extrêmement réveillée, c’est sans doute l’attente des foups
pour le process devant le hbout6, avant le run et le shutter
sur la mendc05 suivi du job prep pour le move in,
qui me tiennent en éveil, pendant encore une bonne heure.
C’était pas si facile, finalement, d’apprendre tout ça, de retenir
l’emplacement et le mode d’emploi de tous les équipements,
de comprendre les enchaînements que les plaques de silicium
ont le droit, ou non de suivre.
Je reconnais les personnes avec qui je travaille grâce à leurs yeux,
mais surtout grâce à leurs sourcils, à la couleur et à la taille de leurs sourcils,
ce sont les seules choses que je distingue, sous la grande combinaison bleue
qui nous recouvre tous.
Je commence également à reconnaître les allures, les manières de se déplacer.
Je partage un casier avec une jeune femme que je n’ai jamais vu.
On se croise en ne se voyant jamais, en fait, c’est à peu près la seule chose
un tantinet poétique que j’ai pu détecter depuis mon arrivée.
Lorsque j’arrive à 20h30, le casier est vide.
Lorsque je repars à 5h06, la jeune femme est passée, et je peux observer
sa petite installation: son sac mis sur le cintre, les paquets de chewing-gum
sur l’étagère.
Ce matin à 5h06, lorsque je suis venue récupérer mon gilet, que j’avais précédemment
jeté en vrac, au fond du casier, je l’ai découvert gentiment installé sur le cintre.
J’avais envie d’avoir un post-it à lui coller sur la porte en métal, pour la remercier,
de son attention.
Je me suis dis finalement ici, les hommes ne ressemblent pas tous aux machines.
Je me suis dis finalement ici, les hommes ne ressemblent pas tous aux machines.
Jeudi 9 juillet 2009 à 5:28