Jeudi 13 novembre 2008 à 19:31

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Ca m'a pris hier soir,
j'ai ouvert le placard, j'avais l'idée dans la tête,
j'ai cherché les chaussures en question, que je n'avais plus porté depuis les cours de sport de mai dernier.
Ca m'a fais sourire, de remettre de moi-même mes baskets de lycée, que je me contentais d'enfiler
brièvement deux heures par semaine.
Il était pas si tôt, quelque chose comme 21 heures, et un froid à mettre le radiateur à cinq.
J'ai choisi un tee-shirt pas franchement sexy et un léger pull.
J'ai caché ma clé au-dessus de la porte d'entrée, pour ne pas qu'elle me rentre dans la cuisse,
et je me suis élancée dans la rue.
J'ai couru jusqu'aux quais, et puis j'ai traversé le pont, j'ai couru sous les arbres, seule.
Je n'ai croisé presque personne, rien qu'un promeneur, avec son chien.
C'était agréable, je n'avais pas oublié la musique, il faisait si nuit.
Je sentais mes jambes prendre l'automatisme, ce moment où le sang les fait bouger toutes seules.
Lorsque je suis rentrée, j'avais si chaud que je me suis déshabillée directement,
et nue dans la cuisine, j'ai bu toute l'eau de mon robinet.

Mardi 11 novembre 2008 à 22:57


Je rentre du ballet de Roméo et Juliette à l’opéra de Lyon.
J’ai tant applaudi que j’ai encore les phalanges qui tressautent.
Quand je sors de ce genre de chose,
j’ai envie d’entrer dans le métro en faisant des escarmouches
et de monter mes escaliers en sauts de biche.
Je pensais à Marion, qui a les mêmes mollets de danseuse que les danseuses.
C'était juste somptueux.
 
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Lundi 10 novembre 2008 à 22:40


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je suis allée au starbucks, juste pour voir si les robinets d'eau restaient bien ouverts constamment,
comme l'avait dit Alexandre.
habituellement je ne fréquente pas du tout ce genre d'endroit.
A la caisse, le client suivant me regarde, ici, les gens viennent seuls, avec un journal, ou un magasine,
c'est d'ailleurs ce que j'ai fais, je me suis procurée le petit bulletin et je flirte avec les pages d'exposition
je suis assise dans un moelleux fauteuil rouge de coin, c'est vrai que ça a au moins le mérite d'être confortable.
Ici les gens viennent seuls et sont relativement beaux, ou au moins, ils en sont assurés.
Ils portent une chemise, ou au moins, une paire de bottes.
Je suis allée au starbucks alors que je déteste le café, c'est une boisson d'adulte.
alors j'ai choisis un chocolat chaud dans un gobelet en carton mais on dirait bien que le lait, c'est de l'eau,
et ça m'a coûté plus cher que mon repas entier à la cantine.
je ne sais pas si les gens viennent ici en pensant que c'est plus distingué, remarquez c'est vrai
que quand on aime le café, on a vraiment le choix.
ils mettent aussi de la musique de crooner. je trouve cet endroit drôle.

hier je me suis dis, qu'être amoureux, en fait, c'est comme pouvoir traverser la route d'un coup,
sans regarder à droite, ni à gauche, seulement en serrant fort la main de l'autre.
c'est faire confiance comme ça oui.
ou bien se laisser guider en pleine ville, sur plusieurs kilomètres, en gardant les yeux fermés, de Bellecour à Carnot.

 

Lundi 10 novembre 2008 à 13:11



 

Vendredi 7 novembre 2008 à 9:36

 

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et ce soir, déjà le train, la semaine aura duré deux jours, hier, je croyais bien parfois, qu'on était lundi.
et puis je rentre aussi pour son anniversaire, ses 21 ans, je caresse tendrement le cadeau
depuis un mois et demi, dans son petit carton.
et voilà que je me rends compte qu'il aurait fallu l'emballer,
ça me rend en retard, j'ai eu des dizaines de jours pour le faire mais c'est maintenant que je me rends compte,
qu'un cadeau, ça s'emballe, aussi.
j'ai rangé tout mon appartement en me disant que dimanche soir, en rentrant,
je serais déjà trop triste pour supporter mes monticules de vêtements sur le parquet.
lorsque je regarde les anciennes notes enregistrées dans mon téléphone, je tombe sur de jolies choses
il y a: "ce souvenir est tombé sur mon moi comme un brouillard d'octobre"
je ne sais pas d'où cela vient. je ne sais pas qui l'a dit, qui l'a écrit, où je l'ai aperçu.
il y a aussi: "prenait son temps pour le lui dire mais le lui dirait longtemps"
en parlant du je t'aime. je ne sais plus non plus d'où cela vient.
mais il y en a deux, dont je me rappelle très nettement l'ogirine:
"Envahie par de l'orange, je me lève à 22h, je m'approche de la fenêtre. Il faut que je fasse quelque chose.
Je ne peux rien faire, je me recouche."
ainsi que
"Et même lorsqu'elle ferme les yeux tout doucement comme on s'endort bien fatigué, ce n'est pas triste.
Et même lorsque je pose ma tête tout contre sa poitrine et que je ne sens plus battre son petit tambourin; ce n'est pas triste."

photo: hall de l'école, avec nos peintures éparpillées, vu du quatrième étage de la rotonde.
 

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