et ce soir, déjà le train, la semaine aura duré deux jours, hier, je croyais bien parfois, qu'on était lundi.
et puis je rentre aussi pour son anniversaire, ses 21 ans, je caresse tendrement le cadeau
depuis un mois et demi, dans son petit carton.
et voilà que je me rends compte qu'il aurait fallu l'emballer,
ça me rend en retard, j'ai eu des dizaines de jours pour le faire mais c'est maintenant que je me rends compte,
qu'un cadeau, ça s'emballe, aussi.
j'ai rangé tout mon appartement en me disant que dimanche soir, en rentrant,
je serais déjà trop triste pour supporter mes monticules de vêtements sur le parquet.
lorsque je regarde les anciennes notes enregistrées dans mon téléphone, je tombe sur de jolies choses
il y a: "ce souvenir est tombé sur mon moi comme un brouillard d'octobre"
je ne sais pas d'où cela vient. je ne sais pas qui l'a dit, qui l'a écrit, où je l'ai aperçu.
il y a aussi: "prenait son temps pour le lui dire mais le lui dirait longtemps"
en parlant du je t'aime. je ne sais plus non plus d'où cela vient.
mais il y en a deux, dont je me rappelle très nettement l'ogirine:
"Envahie par de l'orange, je me lève à 22h, je m'approche de la fenêtre. Il faut que je fasse quelque chose.
Je ne peux rien faire, je me recouche."
ainsi que
"Et même lorsqu'elle ferme les yeux tout doucement comme on s'endort bien fatigué, ce n'est pas triste.
Et même lorsque je pose ma tête tout contre sa poitrine et que je ne sens plus battre son petit tambourin; ce n'est pas triste."
photo: hall de l'école, avec nos peintures éparpillées, vu du quatrième étage de la rotonde.