Samedi 3 mai 2008 à 12:10

J'entendais des voix dans le jardin des voisins,
j'ai tendu l'oreille et j'ai reconnu celle de papa puis celle de la voisine
ça m'a fait une drôle d'impression de l'entendre, du mauvais côté.
à cinq mètres de moi mais du mauvais côté de la haie.
J'étais assise sur une chaise à la lire le dernier roman gavaldé,
m'étais dis que j'attendrais la fin de la vague pour le lire,
que tous les gens autour l'ai lu et sans douté aimé.
qu'ils aient tous trouvé le début un peu long.
et puis Vivien qui me pose la Consolante entre les mains
après l'avoir piqué à son père, ça m'a foutu une sorte de pression.
j'ai cherché le marque-page du papa mais il n'y en avait pas.
J'étais là les jambes couvertes mais au soleil avec les mollets qui brûlent encore
mais sous le jeans. La tête à l'ombre de la pergola.
j'entendais seulement le robinet ouvert à la cuisine.
sur l'intérieur de mon bras le petit pansement collé contre la veine depuis 10 :15
je ne le voyais pas je porte des manches longues.
J'ai l'impression que mon bras gauche est plus faible que d'habitude
mais c'est du n'importe quoi.
c'est toujours pareil après les prises de sang je serre moins fort les choses.
Je me suis décalée en entière au soleil j'ai vite senti du trop chaud dans le col
dans mon cou. Ça m'a fait penser à l'autre jour dans le tram j'avais une bestiole
une noire ovale assez grosse avec des pattes qui gigotent.
J'ai senti bouger j'ai porté ma main à mon cou et j'ai pris la bête, lorsque je l'ai vu réellement
j'ai poussé un cri et je l'ai jeté sur le sol,
la dame de devant a remonté ses jambes en imitant mon cri
le tout s'est soldé par un bel éclat de rire.


Vendredi 2 mai 2008 à 22:31

j'ai très mal aux yeux. je ne sais pas si c'est encore ce gaz envoyé par les policiers
celui qui m'a fait tousser de longues minutes, pleurer en écho avec marion
qui ne cessait de me demander ce qu'elle faisait là.
je ne sais pas si c'est le gaz ou autre chose.
je voudrais simplement dormir, une sorte de retour aux sources.
me poser à plat et se dire que c'est fini, que je suis sortie de mon lit
et que j'y suis enfin revenue, et sentir tout ce noir léger qui m'entoure.
Hier un soleil a rougi mes mollets, on avait les pieds qui pendaient par la fenêtre
on avait le même prénom. c'était une sorte de retour aux sources ça aussi
en quelques sortes. le ponton méditerranéen et maintenant la fenêtre,
qui donne sur les branchages du jardin. les pieds qui tombent dans le vide,
on était adossées au rebord du lit, assises dans l'encadrement avec toute cette lumière
qui inondait la chambre sur plusieurs mètres.
on a mangé sur la table du jardin, j'ai mangé entre son papa, sa maman,
elle en face qui expliquait notre collect' pour les maldives.
C'était un peu comme être "à la maison" se sentir bien labas.
courir jusqu'à la cuisine pour une tâche sur la jupe
savoir qu'on fond du jardin la discution continue puis revenir
se remettre à son exacte place ne sentir aucune différence
je ne sais pas expliquer.
nous nous sommes endormies en même temps je n'ai pas eu le temps
d'entendre son souffle ralentir, la bouillotte brûlait le bas du lit.


Mardi 29 avril 2008 à 20:04

je savais que je voulais pas y aller. les piqûres elles sont fourbes.
il disait ça va pas faire mal, il a ouvert le petit emballage.
en fait peut-être je sais pas, ça dépend si je touche l'os, ça fera un petit plok.
Ah j'ai touché l'os, t'as entendu. j'ai pas entendu j'ai senti.
Ca lance drôlement dis donc. ça c'est le produit qui se diffuse.
120 euros qui se diffusent dans mon épaule et en plus qui font mal.
ça m'avait jamais fait mal, du produit qui voyage, du produit des piqûres.
l'épaule lance très fort, sur tout le chemin du retour je laissais pendre le bras
contre ma jambe avec le petit sac de la pharmacie dans la main droite qui se balançait.
il y aura la radio, très vite celle du ventre, dans les jours qui viennent, puis
les deux autres piqûres qui font mal et pendre les bras
et la prise de sang. j'aime pas tout ça pas du tout tout ces petits trucs de dix minutes.
hier soir j'ai oublié mon collier. je l'ai posé là à côté du réveil, le même que dans "Dans Paris"
de la scène où ils chantent et que tout est beige dans l'appartement, des draps aux meubles
et même les pyjamas. le même réveil, j'ai laissé ma chaîne à côté hier soir et en partant ce matin 
elle est restée. mes petits coconuts. alors ce soir, à vrai dire je viens juste de m'en rendre compte.
je touche mon cou dans mon col, je gratte comme je fais avec mes ongles pour attraper la chaînette.
mais il n'y a rien. alors je me dis mais pourquoi tu te grattes le cou il n'y a rien qui gratte
et là, ah oui, d'habitude j'attrape sans doute le collier. je ne savais pas que j'avais cette habitude là.
mais si.



Dimanche 27 avril 2008 à 18:42

Il y eut tout d'abord le vendredi soir au Ciel,
Le vendredi Lonely Drifter Karen et Emily Jane White.
et même l'avant vendredi soir, celui des loges, pendant les répétitions.
elles étaient sur scène, c'était l'après-midi il faisait encore soleil.
alors on en a collé partout, des post-it cœur, sur les canapés, les murs
les miroirs et même les bouteilles de champagne.
puis la musique qui baisse et moi pleine de flip
allez on s'en va non. Si allez on part. Vient on part, elles vont revenir.
et bien plus tard le concert, soporifique, mais pas que.
un peu comme ne pas cligner des yeux pendant deux heures,
et sans que ça brûle. Une sorte de chose qui scotche.
les notes qui coulent, la voix, un effet d'ensemble, les morceaux
qu'on laisse aller tout sur nous, les uns après les autres.
Mon samedi soir, c'était l'extrême opposé de mon vendredi.
ça aurait décoiffé Emily franchement.
Le samedi David Courtin, Sidabitball et Poulpish Club
un samedi soir du dernier moment, le message de tata dans la voiture
David a mis deux invitations à ton nom à l'entrée.
bon, euh, maman, euh, ce soir, est-ce que j'ai le droit de ne pas être trop là.
En fait pas du tout. allez c'est David dis oui quand même. hein oui super groovy tu es.
et puis entrer dans la salle c'était comme parcourir dix millions de kilomètres
en une demi seconde, je ne pensais pas que ce serait comme ça.
si bien, en fait si bien, je ne m'attendais pas à si bien si entraînant si drôle.
si dingue.
Enfin l'after aux vinyles, du Dave au Daddy Cool, pendant qu'à côté,
Poulpish, je ne sais pas si Poulpish était seul, mais à quelques centimètres
d'épaisseur de béton c'était vraiment à la cool que la soirée finissait.
j'ai crié double pour valou qui me l'avait demandé

Vendredi 25 avril 2008 à 14:21

ce soir, Emily Jane White en concert au Ciel.

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