Dimanche 21 juin 2009 à 0:07
ce soir nous sommes des danseurs du futur.
nous avons pris le train et fait un aller retour en moins de deux jours
pour tenter de décrocher un travail dans une usine de composants électroniques.
on sera comme des petits rats de la nuit, à faire des choses minutieuses
pendant que toute la vile dormira. on rentrera au petit matin, on se mettra sous les draps
jusqu'à ce que le soleil ai déjà parcouru une bonne moitié de la journée.
pendant deux mois, je crois bien que ce ne sera pas facile,
mais au moins je ne serai pas toute seule à enfiler mes chaussures
pendant que tout le monde enfilera son pyjama.
Jeudi 18 juin 2009 à 13:30
Je n'ai jamais porté de maquillage, seulement trois ou quatre fois,
pour des jours de l'an, des filles mettaient un trait sous mes yeux
et ça m'a toujours fait pleurer.
Aussi la fois où il avait volé du maquillage à monoprix,
pour me voir rien qu'une fois avec, dans sa salle de bain.
Sinon je ne porte rien, du tout.
Je ne comprends pas très bien pourquoi c'est comme ça,
pourquoi moi j'ai pas du tout envie de m'embêter avec ce genre de trucs.
Et puis vous auriez vu mon petit déjeuner l'autre matin,
C'est la deuxième fois dans ce lit, il n'y a d'ailleurs que dans ce lit là
précisément que l'on m'a apporté des petits déjeuners.
Il dit que celui ci était plus complet; peut-être mais je pense surtout
qu'il était fait avec amour (A), pas l'autre.
Il avait décidé de ne plus dormir à partir du moment où il s'était couché.
Aux alentours de 4h ou 5h du matin je ne sais pas.
Ensuite il a attendu, et préparé, tué des bêtes aussi, celles que l'on retrouve partout
dans le salon lorsque l'on rentre très tard et qu'elles ont eu le temps de croire qu'il n'y
aurait personne pendant toute la nuit.
Et à 8h30 il est venu me dire que je ne devrais pas me lever trop tard
pour avoir le temps de profiter de quelque chose.
Et il a fini par poser le petit déjeuner sur le matelas, il y avait deux jus d'orange,
celui du magasin et celui fait par ses mains qui vient des oranges qui viennent aussi
du magasin, le pain au chocolat, le croissant, l'autre truc coupé en quatre,
du pain chaud coupé en deux, beurré et confituré,
le tout posé sur la planche à découper le saucisson.
Je vous dis, c'était dingue.
Mon stage se termine dans une semaine et quelques jours,
pas la peine de préciser que c'est passé comme sonic.
Lundi 15 juin 2009 à 13:47
C'est vraiment quand j'ai dis ça, avec les verres de blanc déjà bien
là; au fond de mon ventre, que je me suis rendu compte que j'avais mis
plusieurs années à trouver les bons mots pour décrire cette impression
de douceur que j'éprouve lorsque c'est les vacances, et que je suis
dans la maison de maman.
On était tous les deux assis presque parfaitement à cette terrasse
il était un peu tard, nos plats étaient succulents, l'air était à mettre un gilet
et rien de plus.
On parlait des lieux, de ceux qui ont produit en nous des petites choses
lorsque l'on était enfants. Et j'ai dis tu vois, tu vois moi, c'est le moment
où je me réveille, je me lève, je sors de ma chambre et je suis obligée
de fermer les yeux car les baies vitrées illuminent tout, et je traverse le salon,
longe le bar, contourne la table et arrive dans la cuisine pour faire un bisou
à maman, qui est forcément, dans la cuisine, avec le café, et je lui fais un bisou,
n'importe où, car je ne vois pas, car mes yeux sont fermés, car les baies
illuminent.
Et tu vois moi c'est ce moment là dont je me souviens là, maintenant,
que le blanc est au fond de mon ventre.
C'était samedi, ensuite on a pris des vélos, et on a roulé, dans les rues noires
et pas encore totalement vides et je trouvais ça moins dangereux, juste parce
qu'il faisait noir, et qu'il y avait le blanc. Et on était tous les deux et lorsque
je venais me placer à côté de lui, lorsqu'il n'y avait pas de voiture, il me caressait
le dos.
On a suivi la musique sur les quais, on s'est assis entre les gens, avec nos boissons
mais c'était déjà presque plus paisible pour moi car je ne sais pas qui du vélo ou de
la fumée de cigarette a fait que ma gorge est devenue microscopique comme lorsque
j'avais encore sur moi la ventoline qui est vide maintenant.
Alors dans le métro en entendant le bruit de ma gorge qui ne trouve pas d'air un monsieur est venu
a dit qu'il était thérapeute et a tenté de m'aider avec des mots, et des gestes.
J'ai finis par m'endormir dans le lit de la tante d'Alexandre, sans Alexandre,
mais avec lui, et je lui disais que changer d'appartement c'est un peu comme aller à l'hotel.
Jeudi 11 juin 2009 à 16:57
J'ai fais cette image avec toutes ces autres qui suivent.
il faudrait que ce soit moins bienvenue au pays où tout est possible
et où la lumière est folle.
Elle est entrée en disant Je veux voir le singe et le chien.
Il a répondu Je pensais que tu ne voulais plus rire.
Pourtant tu as encore l'âge.