Dimanche 10 février 2008 à 13:58

de toutes façons je ne vais pas dire que j'ai des révisions jusqu'au dessus de la tête
ça n'a jamais été le cas.
il reste 23 bonbons, moins cinq que je viens de manger, je n'en aurais plus pour le concours des arts déco début mars alors ça me fiche un peu la trouille.
je repeins, j'ai retrouvé mon carnet de croquis et max m'a prêté ses deux trois tubes de gouache de son cours d'art plastique, j'avais oublié toutes mes boîtes d'aquarelle au casier, et mon pinceau réservoir avait le bouchon d'un autre. puis j'ai tout mélangé sur un vieil emballage de bijou en plastique pour pas que ça absorbe.
alors hier soir j'ai un peu peins et je me suis couché avec mon carnet non loin de l'oreiller avec un petit stylo, comme chaque fois que je le retrouve et que je me dis que j'aurais peut-être une inspiration soudaine pendant la nuit, au vu du nombre de semaines que je ne l'ai pas touché.
aujourd'hui il y a encore un soleil à roulades, je suis pressée d'être demain, de sortir,
je suis pressée de sortir dehors
j'ai l'impression d'être dans ma chambre depuis quinze jours.

Samedi 9 février 2008 à 15:20

Samedi 9 février 2008 à 12:26

et la semaine prochaine le bac blanc.
il y a un soleil à roulades dans l'herbe que je regarde par la fenêtre,
je me demande s'il faut aussi apprendre les changements de repère par translation.
quand même beau ce soleil, s'il il était chaud je prendrais mon vélo, ou mes pieds,
mes pieds plutôt, je préfère mes jambes au vélo, je traverserais les maisons, les rues,
j'irais là où il n'y a encore personne.  
Découvrir des trucs, des endroits à herbes qui poussent pas droit,
des endroits à ruisseau qui déborde. et tout.
Il fait un peu trop froid.
J'aimerais un copain, une copine, un camarade pour Paris la semaine d'après,
celle du 16 au 22.
Un quelqu'un avec qui m'assoir pour dessiner
il m'a demandé quand est-ce que je l'emmenerais sur Paris.
et jeudi jeudi c'était magiquedingue, tout les trois dans le lit, pour regarder le cadeau de Jess.
Vous savez pas, vous, le cadeau de Jess, le cadeau de moi à elle pour ses dix huit ans.
Et bien c'est une liste que j'ai retrouvé, une vieille liste écrite en coin sur un cours d'arts appliqués, un polycopié. Une liste de nos scènes préférées, nos scènes préférées de plein plein de films différents.
Une liste faite l'année dernière, puis perdue, et retrouvée, il y a trois semaines, au fond de mon cahier.
Alors voilà que j'embauche Alex, j'embauche Maman, Gilles, Romain, Marion, pour Paris je t'aime que j'ai finalement oublié chez elle.
Je distribue ma liste de films, une quinzaine peut-être vingt,
tu aurais pas ça? et ça? et le téléchargement, il en est où?
J'emprunte des clés usb, je donne la mienne, les miennes, je remplis tout, des films toujours des films. je télécharge des millions de choses, et un jour, je les ai tous.
Alors je les regarde tous, chaque soir, chaque soir plusieurs films, et c'est dur, il reste moins de deux semaines.
J'en regarde trois, quatre quelquefois, je m'endors sur le clavier devant Big Fish, à l'école, je suis fatiguée.
Que fais-tu ce soir? Moi, Mary Poppins, La science des rêves, N'oublie jamais et Garden State.
Je les avale, je les découpe, je repère les secondes précises, où il dira ça, la seconde précise où ils valseront sur la route, la seconde précise où l'eau en cellophane coulera du robinet.
Je fais des listes de secondes, des listes d'intervalles.
Et enfin avec Alex, des heures devant l'ordinateur, il collera les choses entre elles, les scènes de deux minutes, de cinq, de six, de une.
On collera tous les instants de magie, il reste trois jours. Le film fait une heure trente.
Et jeudi, jeudi dernier, c'était cadeau pour jess, pelotonnés, nos sourires devant LE film magique.

Mercredi 6 février 2008 à 7:04

aujourd'hui, c'est le jour pas drôle.
le jour pour lequel on a jamais envie de faire ses devoirs
hier soir c'était drôle, de parler de cette femme qui se mangeait les bulbes des cheveux
qu'elle faisait griller au bout de sa cigarette
tout les sept autour de l'appareil à crêpes comme chaque fois que vient Yoann.
à chaque fois que vient Yoann on met du saumon des lardons et même de la poudre de coco
des noix du chocolat fondu des morceaux de banane et de pomme chaude.
c'est pas des crêpes de ptits joueurs.
je l'avais trouvé la veille, dans mon train Grenoble Brignoud en wagon 2,
dans MON train de 19:11, Yoann le cousin tout droit venu de Nice
en fin tout droit, après quelques changements. il avait crié qu'est c'que tu fais là
j'avais crié pareil en plus fort.
et deux jours que j'attends mon bus, que j'arrive plus tôt pensant l'avoir raté lundi,
et puis non, ils sont en grêve. alors moi à attendre, j'ai mal à la gorge, à la tête, aux oreilles.
et en plus c'est mercredi.
aujourd'hui je mets ma tête dans les bureaux pendant 8h.
je la relève seulement un peu pour le contrôle d'anglais mais de peu.
et en plus je n'ai plus d'ordinateur, carte graphique et carte mère pire qu'en grêve,
littéralement dans le coma, on dit souvent que les gens dans le coma nous entendent quand même.
et en plus c'est mercredi.
(maintenant j'arrête de regarder la météo d'ici, je regarde la météo du monde,
à Caracas, ils annoncent 28°)



Mardi 5 février 2008 à 6:49

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