Jeudi 10 mai 2007 à 19:37

DisneyLand est un mélange d'anglais, d'espagnols, de lianes, de Peter, de Wendy, de châteaux, d'étoiles, de faux ciel, de rose, de jaune, de foule, d'attente, de manoires, de cris, de flotte, de rails, d'imagination et de musique. Lou est sur un cheval qui fait des tours. Je suis fatiguée de ma journée, allongée sur un muret qui me rappelle la sieste d'une jeune fille dans un wagon de train d'il y a quelques jours. Je me trouve dans un parfait monde de carton. Je ne sais même plus si ce sont de vraies pierres là sous mes fesses. Je ne sais plus trop si tout ne va pas s'écrouler si je marche sur cette grosse branche en papier maché. Les haricots magiques passent dans des fenêtres et Lily la Tigresse fait du patin à glace. Les maisons sont roses avec des toits de paille, il y a aussi des gens dans des tasses qui tournent et de la fausse eau qui bouge. Et beaucoup de paires d'oreilles de minnie sur des chevelures enfantines. Ou pas enfantines d'ailleurs.

Mardi 8 mai 2007 à 23:53

Vendredi 4 mai 2007 à 13:26

J'adore les longs voyages en voiture. Ceux où tout le monde dort et qu'il fait gris. Ce soir je pars, juste après l'école et le vernissage. En voiture direction paris papi mami et tout le tralalalala ce sera bien et comme un peu des vacances. C'est juste un peu flippant son anniversaire. Avec toujours trop d'appareils photos et de cadeaux. J'aimerais passer du 8 au 10 mai. Qu'on ai oublié cette dâte sur le calendrier. Prendre un an sans le sentir  passer. Juste sur le papier. Je rentre mardi.

Jeudi 3 mai 2007 à 21:57

Le wagon est si calme et la musique m'emplit si fort que j'ai
l'impression d'entendre de nouveaux sons que je n'avais
jusqu'alors même pas remarqué. Les petits bruits semblent
juste perdus au fin fond de ma tête, semblent se faufiler tout
contre les parois de ma boîte crânienne pour entrer toujours
plus profondément. Ils semblent perdus. Les petites percussions
énigmatiques tombent telles des gouttelettes d'eau au milieu
de l'Atlantique. Qui font tressaillir la surface en légères vagues
comme un écho qui s'atténue. Ou s'amplifie je ne sais plus.
Les notes en ricochet rebondissent sur les fenêtres et se
cachent derrière les rideaux si bien que je suis la seule à
les entendre. Alors je me sens bien dans cet espace restreint
délimité par la seule circonférence de mon champ de vision
qui cours jusqu'à dehors.


 

 

 

Mercredi 2 mai 2007 à 7:00

J'ai dix minutes pour écrire quelque chose de plus de trois heures. J'ai vraiment soulevé la bonne latte de parquet, au moment propice, avec la bonne perle au dessous, vous savez une petite avec du blanc et du noir un peu en haut, du bleue de jeans en bas avec du noir vers la fin. Je suis descendu à Mounier et puis après ce fut Oh ! Ah ? Oui pareil ! Tu rigoles ? C'est pas vrai ?! Nooon ? C'est fou c'est fou. Répété comme ci comme ça car oui non mais je n'arrive même pas à écrire. Ca me fout le sourire. Mais un sourire sur tout le corps qui tire aussi sur le bout des doigts. Pas juste un petit sourire de rien du tout pour photo de mariage dans une super pelouse hein non non. Un sourire bien plus fort, un sourire de pieds nus sous la pluie suivie d'un rhume. Enfin bref vous comprenez. Alors elle a commandé un café moi un coca et sur la petit table de bois de la table ronde tout est allé si vite que nos portables finirent par sonner mutuellement sans interruption car des petites voix ne comprenaient pas comment deux inconnues pouvaient avoir tant de choses à se dire. On est resté ici jusqu'à ce que les lampadaires s'allument et que je daigne aller aux toilettes car j'avais si peur qu'elle s'enfuit que je n'avais jusqu'alors pas quitté la table. Nous avons un peu marché, en allongeant les mots pour tenter d'en dire un maximum avant que nos chemins se séparent comme lorsqu'il n'y a presque plus de confiture sur le couteau et qu'il reste toute une moitié de tartine encore non recouverte. Alors nous avons dit des choses polies que nous pensions très fort et je suis arrivé au restaurant toute retournée comme une tarte Tatin mais de l'intérieur tandis que Jess Faustine et Marion payaient (déjà ?) la note.

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