Jeudi 17 mai 2007 à 16:40
Elle a un porte bagues en bout de pointe de lampe
qui ressemble aux chaussures d'Aladdin au pieds
de son lit, des images sur ses murs jusque dans la
cage d'escalier. Il pleuvait sur le velux on a tout
entendu. Alors on a revêtu notre habit de couette
polaire rose pour faire des wha devant The Hours.
Après quatre carreaux de ‘au lait' sur le carrelage
froid d'entre le bar et la table à nappe jaune et les
chaises à piles, nous avons écouté des kilomètres
de musique nous ravitaillant régulièrement aux
bornes photos de famille de papa blond de dos.
J'écris un peu comme ci comme ça quand ça va bien quand ça va pas, alors mes doigts crient qu'ils veulent mordre le papier les touches n'importe quoi juste pour évacuer un trop plein de l'infini positif ou négatif en fonction du temps des heures et des grandes personnes. Il y a eu du retard car je suis en retard et puis c'est ce genre de chose qui en déclenche une autre et qui finit par des pleurs. Pour peu quand on y réfléchit. Pour cette chose qui fait que l'on a écouté de la musique parlé ris lu des choses des pages feuilleté des albums photo oublié un peu beaucoup le temps d'un instant qu'il ne fallait surtout pas oublier. Apparemment. Peut-être une heure de trop. J'ai été maladroite et en retard et il ne fallait pas. Alors je m'excuse sans trop comprendre la gravité de mes actes. Il faut s'excuser car c'est mal, très mal, enfin cela en a l'air. Je ne comprends pas réellement et c'est ce qui m'embête le plus pourtant je ne sais pas si cela est normal je ne sais pas mais je ne comprends pas comme si je ne voyais pas pareil, en quoi cela mérite autant de cries de reproches de paroles qui touchent dans l'infini négatif et qui restent qui restent, de ces choses qui reviennent ensuite souvent comme gravés à la surface de mes petits yeux. A me repasser l'ensemble en vrac et puis les instants au ralentis je ne vois pas l'endroit où je fais quelque chose qui mérite tant de coups de massue psychique. C'est grave ici. C'a l'est peut-être moins quand on a dix sept ans mais il faut être grande maintenant oui il faut être grande ne pas dépasser les heures ne pas faire de choses imprévues faire des choses de grands des choses responsables se mettre sous un parapluie quand il pleut ne pas faire la fête travailler oui c'est bien ça c'est une bonne chose mais je sais faire aussi oui oui je sais le faire et puis ce n'est pas pour des grandes personnes que je passe mon bac c'est pour moi oui c'est pour moi vous savez je suis un peu grande aussi même si ça ne se voit pas beaucoup, oui ça ne se voit pas car je me suis amusée un peu et que j'ai du retard et que j'ai oublié d'appeler mais je suis consciente. Mon reflet dans l'écran se liquéfie sur les bords. Un peu vers là à droite et à gauche en haut du nez. J'ai mal dans ma gorge. Aujourd'hui je suis une fille indigne et irresponsable mais j'ai pas vendu de drogue ni mon corps j'ai pas volé de l'argent ni bu de l'alcool je n'ai pas fais de choses si mal qui existent sûrement et qui ne me viennent même pas à l'esprit, mais j'ai regardé un film merveilleux avec une fille qui l'était encore plus que le film, sous une couette rose et orange en mangeant du chocolat dans une petite assiette et puis j'ai été en retard alors pardon. Oui pardon. Je suis vraiment désolée et j'aime beaucoup de monde très fort voilà.
Mercredi 16 mai 2007 à 6:38
Lundi 15 mai 2007
Il est un peu tard. Quoique cela reste raisonnable.
J'ai préparé quelques petites choses à lui apporter
pour demain. Des livres, des enfilades de mots que
l'on retient précipitamment un peu comme quand
on sait que la mousse du champagne va déborder
et que l'on se précipite pour ne pas que cela déborde
sur la nappe. Le temps oscille entre l'orage et le soleil
et ne semble pas décidé à se décider. Pourtant je veux
bien choisir à sa place. Dis Madame météo. Je serais
en noir. Il m'a dit qu'il fallait que je porte de la couleur
comme du bleu avec un sourire. J'ai dis que le bleu
n'était pas à moi. Il était à Jess ce polo. Jess elle colle
des bouts de livre dans mon carnet à croquis et il nous
reste chacun cinq pages et demi. On l'a toutes les deux
commencé le même jour, juste devant le grand truc en
fer de Paris avec plein de yeux ridés qui font la queue
pour y monter, un jour de début février, alors on s'est
promis de le finir le même jour également. J'ai les yeux
qui me brûlent autant que si je les avais poncé avec le
côté vert de l'éponge pour la vaisselle alors je m'en vais
rejoindre mes draps mes livres et mes quatre oreillers.
Dimanche 13 mai 2007 à 17:59
Beaucoup de vent de gens, le poissonnier le monsieur
des bonbons qui dit que je me suis pas levé celui des
olives celui des légumes bio. On est dimanche et cela
faisait un bon moment que je n'avais pas remis les
pieds au marché. Les stands sont en train de ranger.
Il est déjà plus de midi. Cela sent une odeur spéciale
qui varie à chaque étalage. On achète une salades
trois radis noirs des tomates confites dans un petit
truc en plastique et Max m'offre des bonbons
d'anniversaire. Des stroumpfs et des trucs verts
noirs et rouges gluants recouvert d'une pellicule
de poudre compacte. Je suis en train de tout avaler,
avant manger ce qui n'est pas autorisé. C'est un peu
comme ne pas mettre ses chaussons en hiver ou se
mettre debout sur le rebord de l'observatoire de la
Bastille qui surplombe tout Grenoble. Y'a un vent
à décoiffer le garçon de la pub pour vivel dop voire
à soulever la robe de Marilyn sans bouche de métro.
Mais il fait doux. C'est un temps de dix heures et
demie du soir en été.
Samedi 12 mai 2007 à 12:37
Je transpire de choses à dire. Les mots me démangent les doigts, mais cet ici n'est plus ce qu'il était. Les temps sont à la prolifération de mon petit monde si bien que j'ai quelquefois du mal à raconter quelque chose sans que l'on me dise « Ah oui mais je sais déjà tu en as parlé dans l'article avec la photo du… » Je ne m'en plains pas mais cela devient parfois dérangeant. Surtout lorsqu'il s'agit de la famille plus, ou moins proche. J'écris sous word, plus d'internet. Sur le canapé du salon. Il n'y a personne dans la maison. Nous n'allons plus tarder à manger, j'ai mis la table et j'attends juste qu'ils rentrent. Madame Combes a fait un cœur à côté de son nom elle est peut-être amoureuse ou peut-être que c'est pour que tout le monde l'aime. On s'est interrogé là-dessus le lundi 7 mai en rentrant de notre dîner péniche parisien. Max endormi sur la banquette arrière, tata c'est la deuxième sonnette. Nous sommes montés, c'est l'étage avec le gros tableau de pot de fleurs dans le couloir, et l'escalier qui donne sur le bric à brac du dernier, les objets qui dégringolent sur les toutes dernières marches. Nous sommes entrés Max effondré sur le canapé rouge tata m'a glissé des garçons polaroïd dans ma trousse d'école et nous avons éteins la grosse ampoule du dessus du lit.
(Ca resume bien la situation je trouve. Court mais explicite)