Jeudi 24 mai 2007 à 21:54

J'écoute la délicatesse d'un morceau de Metric et savoure l'arrivée
de Muse. Ce moment où je regarde la pile de courrier sur le bar et
détecte cette chose un peu plus large que les autres enveloppes. 
Et plus colorée enrubannée dans son film plastique. J'ai aussi acheté
un livre pour son titre en me disant que je trouverais sûrement le
temps de le lire un jour. Ou peut-être me contenterais-je du titre.
J'ai peur d'être deçue. Sur la couverture, une bicyclette au milieu
d'un champs d'herbes pas hautes. Aujourd'hui j'ai lu un livre d'illus
trations avec une petite fille qui avait inventé le bois coupé, et le
bois pas coupé, dedans. J'ai trouvé ça chouette. Ca me plairait
d'inventer les pages cornées et les pages pas cornées, les radis
qui piquent et les radis qui piquent pas, les piscines froides et
les piscines pas froides et autres.

Mercredi 23 mai 2007 à 20:23

POST parental :

T'sais quoi moman? Bah y'en avait encore plein quand on a léché le moule avant de le cacher sous mon bureau à côté de la bouteille de coca parceque on a entendu que tu arrêtais l'aspirateur. Alors si nous, tes trois enfants n'avons pas très faim ce soir (et si la robe de Lou est plutôt gluante). Et bien tu sauras pourquoi.

Commentaire de Ta Moman Chewie Damour :
Ah bah d'accord, j'comprend mieux pourquoi la robe de la Louloute était pleine de traces de chocolat comme ça et que du coup on a pas pu lui remettre ce matin parce que ça faisait vraiment trop cradoc !
Et le coup de ma quiche pas bonne qu'on veut pas manger, c'était aussi à cause du trop plein de chocolat alors ?
Non. Bon d'accord, j'ai compris, vous l'aimez pas ma quiche !
Bisous,
Mam

(ouais c'est vrai qu'elle était pas top mais tu vois c'est pas le goûûût c'est euh comment dire, la matièèère oui voilà. enfin tu vois quoi :)

Mardi 22 mai 2007 à 19:57

Ce soir je dois travailler lire beaucoup de pages qui parlent de la même
chose avec tout plein de nombres, de égales et de trucs pas trop que
j'aime mais je dois le faire. Ce soir j'ai bu 33cl de coca devant un jus
d'abricot. Dans un petit truc que l'on ne connaissait ni l'une ni l'autre.
Sur une table à l'ombre elle s'est assise vue sur la rue. Et blabla.
Quatre heures plus tôt monsieur Dubois n'était pas là, peut-être
avait-il eu un oubli de bébé à l'arrière de la voiture comme la dernière
fois je ne sais pas. Alors nous avions vagabondé dans un petit truc
plein de chaussures pour que jess trouve la paire. Il faisait chaud.
C'était une journée à faire cuire des crêpes sur le capot des voitures.
Dans le train du retour j'ai dormis. Y'avait de l'eau sur les joues des
passagers. Le monsieur à côté m'a demandé sur un ton suppliant
si cela ne me dérangeait pas s'il ouvrait la fenêtre. Je n'ai eu qu'à
tourner ma mine liquéfiée dans sa direction pour qu'il comprenne
que c'était plus que nécessaire.

  

Dimanche 20 mai 2007 à 21:27

Je tapote le derrière de ma robe pour en faire ressortir chacune des petites pellicules de poussière qui jonchaient auparavant la dalle. Il fait un temps sublime. Un temps à aller courir n'importe où pourvu qu'il y ai de l'herbe. Je dors dans une chambre avec des fleurs sur le papier peint et deux posters de singes et des choristes il y a une guitare emballée de noir dans un coin, une petite table basse avec des pieds tout beaux, un parasol d'été rayé qui se repose entre deux murs, moi par terre un peu allongée avec de la musique vraiment très forte. J'ai mis la neuf et je l'ai déclaré être ma préférée. Ici les arbres recouvrent tout comme un sachet de billes déversées sur le sol. Ca et là, ils se faufilent entre les maisons, escaladent le long des chemins de petits cailloux. Ils sont partout. Il n'y a pas « l'arbre où tous les enfants grimpent » car il y en a tellement que les enfants ont finis d'y grimper. Jess ici je pourrais faire des soupes aux cailloux et à la terre et ce serait la meilleure je pense. Je sors de la maison. Descend la rue sur la gauche, le voisin est dehors c'est parce qu'il paraît qu'il n'y a pas de blonde ici a dit papa. Alors je dépasse la rue des hirondelles remplit de bruits d'hirondelles et je continue. Il y a la maison avec un gros rond rouge sur la porte à cause de la vitre cassée et puis celle qui a toujours une belle couleur par tous les temps. Je croise peut-être deux trois personnes peut-être pas. J'hésite toujours à dire bonjour, ils ont quelquefois un chien. Je me résigne toujours à dire bonjour on ne me répond pas toujours. Alors je continue quelque fois un peu vexée quelque fois non. Il y a le petit parking et un endroit avec des vieux gens qui dansent on voit par la fenêtre de l'extérieur. Puis le parc en contrebas mais je n'y vais jamais je suis trop seule pour faire de la balançoire à deux. Je continue jusqu'à la grande étendue d'herbe avec souvent des joueurs de foot, lorsqu'ils n'y sont pas je coupe par l'étendue en courant dans la descente car elle est très pentue. J'arrive au bout de l'église ils disent de passer par la petite porte sur le côté mais la petite porte est toujours fermée. Je pense que c'est une fausse église avec juste les murs extérieurs et du vide à l'intérieur car je n'ai jamais réussi à y entrer. Mais ils ont fais ça bien car les vitraux paraissent réels. Alors je continue la petite route qui monte. On passe dans l'ombre car le soleil commence à décliner et ne recouvre plus cette partie du village. Sur la grille il y a marqué « Merci de bien refermer la grille. » sur un petit panneau cassé en deux. Je marche un peu dans le cimetière tout est différent. J'ai toujours l'impression de marcher plus lentement et de faire très attention à ne pas faire de bruit avec les graviers sous mes chaussures et ma respiration. Toutes les fleurs sont en plastique ou en porcelaine. Elles sont aussi immobiles que les gens sous elles. Je parcours très lentement les allées car j'ai peur qu'il y ai quelqu'un et qu'il remarque directement que je n'ai pas de famille enterrée ici et puis même si ce n'est pas un endroit interdit aux gens qui n'ont pas de famille enterrée ici, ça m'a toujours fait peur de croiser quelqu'un qui pourrait s'en rendre compte. Je m'assois sur la dalle de quelqu'un qui est mort avec plein de fleurs en plastique sur lui comme tous les autres. Et puis deux coquelicots entre deux tombes. Ce sont les seules fleurs qui sont en vie, on est donc trois dans tout le cimetière. Je rentre la prochaine fois que l'église sonne neuf fois. Il y a quand même un super vent froid, j'ai la peau de poule. Je me lève et tapote le derrière de ma robe pour en faire ressortir chacune des petites pellicules de poussière qui jonchaient auparavant la dalle.

Vendredi 18 mai 2007 à 20:02

à une minute quarante deux de sofa song le train
passe toujours à côté d'une magnifique forêt. la
genre de chose avec des arbres si beaux et nombreux
qu'on dirait qu'ils sont bleus. tous entremêlés les uns
dans les autres et alignés à la fois. alors il va toujours
trop vite. soudainement les arbres s'étalent le long de
la vitre et forment une couche compacte et verte.
alors c'est flou, je vois peu.

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