Samedi 7 février 2009 à 13:23



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Comment je suis. Je suis comme après un petit déjeuner, et ça faisait longtemps que je n'avais pas pris de petit déjeuner.
ça faisait longtemps que l'intérieur de mon corps était retourné dès le réveil et mes journées rythmées de sirops de citron.
Je ne sais pas vraiment ce que j'ai envie de faire, beaucoup de choses sont à ma disposition.
Je voudrais mes grandes toiles et ma peinture. Tout n'était pas déplaçable de Lyon.
Il y a aussi cet sorte de remède miracle lorsque j'écoute Island in the sun de Weezer qui me fait toujours
                                                                                                                                                            partir.

image: douce cuisine lyonnaise




Vendredi 6 février 2009 à 11:48


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ce soir, c'est elle.
je suis en peignoir, les mollets sur la table basse, l'ordinateur sur les genoux
je me dis seulement qu'il va falloir que je pense à éteindre les radiateurs.
c'est un peu ça les vacances, éteindre les radiateurs.
là, j'ai le coeur en repos, qui ne bat ni trop vite ni trop lentement,
c'est comme de la houle, un café tiède, une prairie,
une langueur monotone.
je suis dans un creux, ni trop profond ni trop plat.
je vais attendre un peu je crois, en suspension, à la maison,
profiter de cette lumière du matin par les baies vitrées,
et de l'espace, pour créer, peut-être, ou ne rien créer,
mais au moins découvrir, je vais lire.

Lundi 2 février 2009 à 20:39



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Lou avait aimé sa mallette de maquilleuse offerte par le père noël de Jessica
"Ah bah si c'est toi qui lui a demandé alors je te dis merci!"
Elle avait passé une semaine avec les joues et la bouche tellement roses
que la semaine suivante je m'étonnais lorsqu'elle ne portait pas de rouge à lèvres sur les joues.
J'ai cuisiné des choses que je ne mangerais pas, je regarde des habits sur internet depuis plusieurs heures.
Et je désespère devant le site de la météo qui résiste chaque soir et semble me tenir le même discours:
"NON tu ne porteras pas demain ta jolie veste noire si fine, si fine."
Il faut aussi que je salisse mes nouvelles baskets avec une autre paire que je vais frotter dessus.
Je pense que si je portais des baskets (je les ai acheté, je n'ose pas encore les porter) je détesterais que les gens
se disent dans la rue, qu'elles sont neuves, au vue de leur blancheur.
Je dois les salir légèrement, que l'on puisse imaginer que je les mets peu, mais que tout de même,
c'est pas les premières de toute ma vie.
Je pense qu'il existe beaucoup de filles qui arrivent à pleurer même quand elle ne sont pas réellement tristes,
juste pour qu'on les regarde, et qu'on se dise qu'elles ne vont pas bien.
Moi je suis une fille qui arrive à rire même quand je ne suis pas réellement heureuse,
juste pour qu'on me regarde, et qu'on se dire que je vais très bien.



Dimanche 1er février 2009 à 22:46



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C'était la première fois de ma vie, j'ai ouvert les yeux, le plateau était là, avec son indienne qui sourit dans le fond.
ça m'a touché beaucoup toutes ces choses si bonnes, je mangeais une cuillère, une bouchée, une gorgée de chacun.
Je n'avais qu'à me retourner sous la couette, les jambes encore au chaud.
Puis je me suis levée, il était parti, faire sa permanence à Duperré.
J'ai pris ma douche avec la serviette la plus douce, pliée pour moi dans la salle de bain.
Et ensuite je lui ai dessiné une cheminée. C'était ce qu'il manquait, il m'en avait parlé.
J'ai collé les pages blanches sur le mur du salon et pris mon marqueur, trente minutes plus tard je prenais le métro,
l'inconnu, le Robespierre, j'étais heureuse de regagner une école, car ce n'était pas la mienne,
et que j'allais découvrir les salles où il étudie.



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