Sans-queue-ni-Tige

Par Paris-Derniere le Lundi 9 Juillet 2007 à 23:33
Oui!
Oh oui!
Une cabane dans un arbre! Ca c'est une excellente idée, ça fait longtemps que j'en veux une.
Une cabane avec une vue sur la cuisine pour surveiller la cuisson des spaghettis.
Ou alors on installe des plaques à spaghettis directement dans la cabane. A voir.
Au fait, chauffage au sol?

Par Sans-queue-ni-Tige le Mardi 10 Juillet 2007 à 08:39
Chauffage au sol hum...
Moi j'aurais bien vu un chauffage avec des petits animaux qui pédalent
sur des manivelles et que ça enclenche des poulis qui tournent et font tomber
des petits marteaux sur des trucs qui se rétractent et que ça produit du chaud
Qu'en dis-tu mon conjoint adoré?

Par Paris-Derniere le Mardi 10 Juillet 2007 à 11:40
"Con joint"?
Conne jointe.
Ton système de chauffage semble plutôt bien, même si à la maison ça ressemble à domino day, et que tout ça ne me semble pas vraiment aux normes.
Ou as-tu trouvé ce chauffage? C'est EDF qui l'installe, ou bien a-t-il fallu que tu rencontres Gatkévich près de la rivière "imitation vaguelettes"?
Et pour la cabane dans l'arbre et les spaghettis? Tu t'es penchée sur le problème?
Et puis tu sais, ce n'est pas parce que je veux manger des pâtes dans les arbres que tu n'auras pas le droit d'emporter tes chocomystériopailles tu sais.

Par Sans-queue-ni-Tige le Mardi 10 Juillet 2007 à 18:28
Le chauffage est une expérimentation personnelle mais je pense que ça peut marcher.
Enfin tout dépend de la nature des animaux c'est sur que si on embauche des petits lézards ça marchera moins bien que si on prend des grosses marmottes qui ont déjà de l'expérience dans le milieu pour avoir emballé du chocolat dans du papier d'alu quoi.
Les spaghettis ça me va aussi biensûr si je pouvais embarquer mes chocomystériopailles ça serait top.
On peut faire cuire les pâtes sur des vinyles si ils tournent super vite dans ce cas là on aurait pas forcément besoin d'installer une plaque de cuisson dans la cabane.
Et il faudra mettre deux trois nains de jardins au pieds de l'arbre pour si jamais y'a des loups.

Grande à bâtisse en pâte à seul de 4 cm de hauteur entièrement constituée de tuiles rouges et de briques bleues :)  à trois pas du bord de l'eau d'une rivière calme et sereine de papier mâché imitation vaguelettes, soleil en guimauve toute l'année, située à plusieurs milliers de kilomètres du centre ville, voisins pour l'emprunt de farine d'œufs ou de lait. Jardinet de plusieurs hectares de superficie non constructibles, possibilité de création de cabanes dans les arbres et de petits feux pour grillades de chamallows les soirs d'été. Frigo, four et canapé compris, porte de secours à l'arrière au cas où la maison flamberait lors de la conception de pots de fleurs en pâte à seul dans le four.

J'ai testé les lits trampoline. Lorsque je me suis réveillée ils dormaient tous.
Aucune heure sur la feuille. J'ai mis au hasard avec des petits intervalles de cinq dix minutes entre chaque enfant.
La tête encore toute fermée de sommeil je suis ressorti en disant que c'est fou tous les enfants ont dormis d'un seul coup.
Puis Nicolas a pleuré qu'il voulait sa maman j'avais les yeux brûlant du souvenir de ma sieste interdite. Il ne pleurait pas mais ça coulait en chougnant qu'elle lui manquait et son papa aussi et même tonton Philippo et beaucoup d'autres. Alors je lui tendait les feutres lui décrivais les couleurs et il était touchant le petit Nicolas et surtout il ne s'arrêtait pas. Et maman c'est après le goûter oui mais alors je veux voir papa je sais courir je peux aller à son travail. Et hop plus vite que ça avalanche de reniflements et le dessin tout mouillé trempé ses mains qui pataugent et ses joues qui prennent le large.
Alors les miennes aussi et je t'en prie Nicolas calme-toi regarde un peu mes joues font la brasse et je m'essuie de ma main et ça continue lui qui demande maman en petits couinements de bébé marmotte. La dame de la crèche arrive et voit. Elle rigole en me montrant du doigt moi je rigole en baissant la tête j'ai les yeux en cloque qui font dans les cinq cent degrés.

Je revête mes pieds de velours et hante les dortoirs à la recherche d'un dormeur.
J'ai ma petite feuille pour noter les heures dans la case sieste.
Il fait noir je reste encore une heure.
Une fillette fait un bruit de déménagement dans la pièce du fond. Je m'approche. Elle est en plein pliage dépliage repliage redépliage de sa couverture assise sur son lit c'est Pauline.
Je l'allonge, borde son lit en  trampoline et me replace à mon poste de garde sur mon fauteuil à égale distance des trois dortoirs.
Je dois rester éveillée dans le noir et c'est le plus dur car même lorsque j'ouvre grand les yeux, à la recherche d'un petit bruit ou d'un j'ai envie de pipi, et bien j'ai l'impression qu'ils sont fermés.
Noé fait vagabonder son rhinocéros en poil sur le radiateur et je suis d'ailleurs sûre que pour lui ça fait bien longtemps que ce n'est plus un radiateur mais un vrai monde de collines chauffantes.
J'aime parler avec eux alors je m'assois tout contre leur lit et les encourage à raconter des choses extravagantes alors que c'est interdit.
Je suis la préposée aux siestes. La préposée aux rêves d'après-manger.

Chaque matin je retrouve ma petite crèche.
Ca sent fort le propre et le désinfectant et j'ai l'impression qu'importe l'endroit
où je poserais mes doigts ils recouvriront tout de bactéries.
Je suis toute seule je suis la première à appuyer sur l'interrupteur pour découvrir les tables
entourées de dizaines de petites chaises, à frôler du bout de mon chiffon les dinettes
et les voiturettes et toutes la ribambelle de choses en ette.
Alors je lave tant et tant mes mains que je crois maintenant que ma peau a rétrécis
et pas l'intérieur de mes doigts. Alors ça me tire de partout jusqu'aux coudes.
Puis les enfants arrivent. Ils me demandent mon nom des dizaines de fois dans la journée.
Amandine est une chouchoute. Une malicieuse avec la plus petite tête de toute la halte-garderie
et des yeux de bille de chat. Elle me raconte beaucoup de choses et je me dis sans cesse que j'en
aurais été incapable à son âge.
J'aime leur façon de s'assurer que je vais bien revenir à chaque fois que je passe la porte.
Et ensuite lorsque je rentre je suis si fatiguée que je ne fais qu'un avec le canapé et je m'étale
comme une vraie chewing-gum.