Samedi 4 avril 2009 à 23:19
Ces photos ont été prises par la copine Hélène, on se baladait, ça et là
et quelquefois je devais m'arrêter et maintenir le cœur devant mon visage.
Ça a commencé devant la porte de mon appartement et ça n'a plus fini.
Et puis on voulait faire ça partout, sur les passages piétons, dans les plantes
et dans les supermarchés. Étonner tous les passants avec notre amour ambulant.
Il me semble que l'on voulait montrer à quoi ressemble la tête, d'une jeune fille amoureuse.
Quand ça prend encore tout l'espace et même l'espace environnant l'espace de son petit cerveau.
Qu'elle est obligée de le porter avec ses bras, qu'elle devient un peu aveugle, qu'elle avance
avec sa bulle énorme, qu'elle est bien.
Je suis de nouveau seule dans cette grande maison où le soleil envahit le sol
et où tous les matins s'appellent Dimanche.
Comme à mon habitude j'ai posé une toile immense sur le carrelage du salon,
les papiers recouvrent toute la rosace en mosaïque, il y a de la peinture, partout.
Je sais qu'il n'y aura plus rien lorsqu'ils rentreront dans une semaine,
je profite de ces moments de liberté totale, je n'ai pas lavé les pinceaux, je peux me relever
à l'heure que je souhaite, pour rajouter une larme, où une mèche de cheveux à ces femmes en pochoirs
qui côtoient d'énigmatiques piscines creusées.
Ici le temps, les lieux, les objets, la nourriture, ne comptent plus et les choses s'étonnent de se rencontrer enfin.
Je viens de regarder Dirty Dancing pour la première fois de ma vie et je pense que c'est vraiment ce dont j'avais besoin.
Maintenant ma seule envie est d'enfiler ma robe rose, mes escarpins
et de me plier en quatre sur le rythme de la musique, de faire claquer des talons sur une bonne estrade en parquet.
Voire de faire l'amour dans une cabane, après avoir posé un vieux vinyle sur une platine et entendu le son sourd
du début du morceau.
Mercredi 1er avril 2009 à 20:55
A 9h le facteur a sonné pour m'apporter mon cadeau surprise envoyé par lui,
je me suis assise sur les toilettes totalement endormie pour ouvrir mes crayons moustaches.
Ils ont même chacun un prénom comme Zorro, Salvador ou Burt.
Mercredi 1er avril 2009 à 0:17
J'ai besoin de son sourire, lorsqu'elle m'aperçoit je me sens largement, amplement
importante pour quelqu'un.
Soudain ce soir, elle a pleuré extrêmement fort, lorsque sa biscotte s'est rompue en deux morceaux.
Et je ne voyais pas du tout quoi lui dire pour la consoler, elle regardait ses mains en hurlant,
je me demandais, à quel exemple concret d'une vie adulte est-ce que l'on pouvait comparer son désarroi.
Une biscotte cassée en deux ça équivaut à quoi ça?
Est-ce qu'il faut plutôt se fier à la crise de larmes ou à la biscotte.
Les cours d'infographie nous enivrent, les gentilles images de la professeur
se muent en pochette d'album de musique psyché funk, m'a t-on dit.
J'ai les yeux en forme de citrons pressés, Harvey Milk a agréablement peuplé ma soirée.
Maintenant la fatigue me recouvre comme ces incroyables couettes en plumes auxquelles je suis allergique.
Mardi 31 mars 2009 à 16:24
J'ai peu de temps, mais c'était le brunch le plus maximum de ma vie.