
Lorsque Gallimard Jeunesse s'est affiché sur mon téléphone je ne savais déjà plus où se trouvait le clignotant
je me suis vachée sur la gauche, et je suis sortie en trombe sur le trottoir pour défendre ma pomme.
Lorsque je suis remontée en voiture, je ne voyais plus les feux ni les vieilles dames sur le passage piétons
je ne voyais que ce stage en énorme dans ma tête et les possibilités pour que, et si, et pourquoi pas.
Je ne voyais que cette usine à fabriquer des livres et des images
et des papiers avec des magnifiques choses dessus pour les enfants.
Je suis arrivée sur Grenoble, je m'étais dis que ce serait aussi mes retrouvailles avec la ville,
j'ai marché dans les rues à la recherches d'indices
et toutes ces choses, toutes ces choses que j'ai trouvé s'arrêtaient
finalement, un peu, en travers de ma gorge. Grenoble était triste.
La rue pavée me semblait vraiment, sans sens.
Je crois que mes repères dans cette ville appartiennent maintenant à autre chose.
Qu'il serait peut-être bon de les laisser là où ils sont nés, de leur faire remonter les marches du 2
peut-être qu'il faut faire ça, les barricader, en inventer de nouveaux.