Je me dis aussi qu'il faudrait que j'aille voir ma forêt pour de vrai et ne plus me contenter de passer devant à toute vitesse dans mon train du matin, le visage collé contre la vitre. Le jour où je la trouverais je me construirais une cabane et je prendrais une photo suffisamment grande pour pouvoir tapisser les murs de ma chambre. Et je vous la montrerais, aussi. Je prévois d'enfourcher mon vélo et de pédaler. Je partirais à l'aube, et j'aurais un petit sac à dos avec de quoi boire et manger
La minute qui a suivit mon réveil de ce matin s'étire depuis le début de la journée. Je sens les pores de ma peau encore fermés, mon visage qui se refuse à quitter ce masque de sommeil, celui que l'on a au réveil, sous la couette, dans le canapé du salon de chez Arnaud.
Nous allons retourner là où les enfants courent dans les rues. Les rues en pente. Celles qui font peur aux parents à force de les voir prendre tant de vitesse. J'aimerais écrire labas faire naître des choses.
Photo de tata: http://valerie-archeno.com
Et bravo pour la photo.
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