J'ai sa petite voix sur mon répondeur à 4h53. avant qu'elle n'aille se plonger dans ses os.
j'ai le cri en lettres de Caroline à minuit. La toute première.
j'ai un morceau de musique dans mes mails, celui d'un film, une histoire d'homme et de femme
j'ai les petits mots de mon homonyme qui parlent de vie.
j'ai la chanson téléphonique d'Hélène, le commentaire d'Hélène, le mail d'Hélène
j'avais sommeil bien avant minuit, et je me disais, non, ça ne sert à rien
de monter tout là haut dans ton lit. A rien rien rien.
ce soir il y aura du nutella sur la terrasse-toit.
puis je regagnerais la gare à minuit deux surprises qui descendent des wagons.
j'ai si hâte de ce fourmillement.
je pense qu'il fera chaud, ou doux, ou juste assez pour être bien
je me posterais là, au bout, au bord du toit qui donne sur la rue tout en bas.
sur la pointe des pieds et je me demanderais comme chaque fois le moment
où je recevrais le signe de sa présence, de quand il me trouvera
après avoir grimpé la fenêtre, avoir trouvé l'indice, de la vitre entrouverte.
J'attendrais son petit signal dans mon cou.