J'avoue que je faisais moins ma maligne, là, à 6h du matin, les yeux grands ouverts sur l'immensité du plafond.
Le ventre en guerre. Je comptais mes maigres heures de sommeil en pensant à mon proche échec,
j'étais en plein milieu d'un malaise.
9h plus tard, j'étais au volant, les mains transpirantes. J'avais tenté de compléter ma nuit, à midi, sur le canapé,
mais il n'y avait résolument rien eu à y faire. J'étais sur pilote automatique, je répondais d'accord d'accord.
Jusqu'à décider d'arrêter les d'accord pour préférer le silence, je me contentais alors de suivre les directions sans un mot.
Quelquefois, je réfléchissais à mon cœur pressé comme une éponge, je réfléchissais au fait qu'il ne se desserrait pas.
J'avais pourtant cru qu'il y arriverai. La monitrice m'avait dit, il faut que tu lui montres que tu domines la situation.
Je ne pense pas que je dominais quoi que ce soit, même pas moi même.
Mon cerveau s'aérait par la fenêtre pour ne pas mourir atrophié, rien de plus.
Je me souviens qu'un jour, maman leur avait dit, mais vous savez, ma fille stresse quinze fois plus pour son permis
que pour son bac.
pour moi le permis m'a tué en quelque sorte
j'ai tenu 30 heures et j'ai tout plaqué..
j'ai pas la force et en septembre je serai bien obligée de retourner dans une auto école..
rien que dit penser ça fait un truc bizarre ..