Ce matin le bus a eu du retard. Et m'a fait louper le train. Après avoir attendu une demi-heure par moins huit mille j'ai entendu le diling du suivant. Mes doigts ressemblent à de vulgaires mister freeze. A côté de moi le monsieur regarde une sorte de télé japonaise sur un petit quelque chose qui m'a l'air bien trop technologique. Le monsieur de devant semble m'observer dormir. Je ferme les yeux et incline la tête. Les autres sont en plein cours d'anglais. Tandis que moi je contemple effarée l'heure tourner. Le train de sept heures vingt sept est un train d'écolier. Celui de huit heures huit est un train de travailleurs. Ils baillent. Je regarde en coin d'une mine émerveillée les pubs de filles aux cheveux roses et décolorés de la merveille du monsieur d'à côté. Il respire beaucoup trop fort. S'il continue il va prendre tout l'air du wagon et la dizaine de travailleurs risque d'étouffer. Il faudrait lui dire. Mais personne n'ose. Et il continue. Il fait de plus en plus de bruit. Sa respiration saccadée fait faire des loopings à mon cerveau. J'ai envie de lui faire manger sa télé portable par le nez. Sans mâcher. Je me lève.
J'espere que tu vas continuer longtemps longtemps pour nous faire profiter de tes si jolis textes un long moment.
Pleins de bisous, et bonne nuit.