09/03
J'étais seule mais ce n'était pas de ces moments que l'ont trouve agréable. J'ai fais ce que j'avais à faire. C'est à dire dessiner ces lampadaires qui sont de vraies oeuvres d'art. Il faisait froid. La journée je regarde le ciel au travers du plafond du hall du lycée et le soir tout se retrouve brouillé. C'est chaque fois pareil. Un pieds dehors des idées plein la tête hop. Vent pluie brume froid et gla et gla et gla. J'ai les mains froides alors. Tu entends ? Tu entends ?! J'ai les MAINS FROIDES. Alors je les plonge au fond de mes poches. La droite est trouée et je peux descendre ma main jusqu'à mon genou. A côté de moi l'homme sans lunettes écrit un roman. Enfin je crois. Il pianote et me regarde. Je dois rougir. Sûrement. Ses doigts flirtent avec le clavier de son ordinateur portable. Les petits bruits de touche sont dérangeants. Pour la jeune fille de devant qui fait des mots croisés.
10/03
Aujourd'hui ils avaient recouvert Victor Hugo de 400 transats et invitaient les passants à venir faire la sieste. Une fois allongées, un homme roux est apparu. Il transportait une chaise et un cahier d'écolier. Il s'est penché « Puis-je vous lire quelques poèmes ? ». Il nous a récité quelques haïkus et poésies qui parlaient d'insectes et de grand-mère avant de s'en aller. Sa chaise à la main.