Samedi 17 mars 2007 à 0:01

    

Me voici chez papa. je me suis lancée dans Apollinaire. merci la gentille voix qui me l'avait conseillé. page 41. ligne 16. "La serveuse rousse a été enlevé par un libraire."
et je reste sans voix. se faire enlever par un libraire. il faut donc être rousse et serveuse.  

Vendredi 16 mars 2007 à 6:35

j'étais sûrement la moins connaisseuse de la salle. mais ce fut deux agréables surprises. merci tata et jeanne. pour les places :)

Mercredi 14 mars 2007 à 20:43

J'ai la déferlante au coin des yeux. Au coin des lèvres au coin de mes paroles hésitantes.
Peur que ça ne reparte sans frapper. J'avais dis pas au lycée. Et puis si. Je n'voulais pas.
Pas de tempête au lycée. Pour ne pas décoiffer les gens qui m'entourent. Je ne voulais
pas les décoiffer et puis je les ai mouillé. Je suis allé voir l'ostéo pour ma bosse d'il y
a un mois. Il m'a dit de me déshabiller et de m'allonger sur sa table en papier. Il a
touché ma tête et a fait craquer mon dos pendant une demi-heure. Il a dit que le choc
avait juste touché au bouton fatigue-moral mais qu'il avait tout débloqué. Mes chaus
settes étaient trouées. Et un peu pudique je me cachais de mes petites mains qui ne
recouvrent rien. On se sent vite inférieure allongée comme une spaghettis dans une
pièce où tout le monde garde ses chaussures. Et son pull-over. J'aimerais ne plus
mouiller personne à la moindre réflexion au moindre refus à la moindre petite trace
de chiffonnade. Mais voilà c'est pas moi. C'est pas moi c'est ma tête.

Mardi 13 mars 2007 à 21:13

                          Je me suis assise sur le petit escalier au soleil juste après avoir raccroché. J'avais susurré un bisou bisou presque inaudible. Sentant monter en moi un torrent qui n'a plus cessé de se déverser le long de mes joues, de ma bouche de mes cheveux de mes mains de mes genoux et bientôt de l'épaule de Pierre-Yves. Je sentais mon corps entier se vider littéralement sans pouvoir retenir ne cessait-ce qu'une seule de ces vagues déferlantes. J'ai creusé ma maison de fortune dans le creux de son cou. Alors Jess est arrivé. S'est assise là tout prêt et n'a rien dit. Elle a sorti ses crayons et son carnet et elle a dessiné nos pieds. J'ai levé ma tête longtemps après. Ma maison de fortune était remplie d'eau.

Lundi 12 mars 2007 à 22:39

Il s'est coupé les cheveux pour ne pas que l'on voit qu'il avait de nouvelles lunettes.
Quand j'étais petites les triplés de la nounou m'avaient montré leurs zizis en disant
"Après c'est ton tour!" dans le fond du jardin. Effrayée j'étais partis en courant. Et
quand la nounou prenait ma température sur le canapé du salon alors il, le grand,
arrêtais de jouer du piano pour regarder discrêtement. Alors elle criait "Joue!".
Et je tremblottais.

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