Dimanche 4 mai 2008 à 21:20

je me souviens lui avoir demander d'enlever son tee-shirt avant de passer à table
dans le salon proche de la table basse j'avais incliné l'halogène pour éclairer son torse
et tous les insectes morts grillés l'été dernier étaient venus se déverser sur le canapé.
mais je raffole de cette image.

Samedi 3 mai 2008 à 12:10

J'entendais des voix dans le jardin des voisins,
j'ai tendu l'oreille et j'ai reconnu celle de papa puis celle de la voisine
ça m'a fait une drôle d'impression de l'entendre, du mauvais côté.
à cinq mètres de moi mais du mauvais côté de la haie.
J'étais assise sur une chaise à la lire le dernier roman gavaldé,
m'étais dis que j'attendrais la fin de la vague pour le lire,
que tous les gens autour l'ai lu et sans douté aimé.
qu'ils aient tous trouvé le début un peu long.
et puis Vivien qui me pose la Consolante entre les mains
après l'avoir piqué à son père, ça m'a foutu une sorte de pression.
j'ai cherché le marque-page du papa mais il n'y en avait pas.
J'étais là les jambes couvertes mais au soleil avec les mollets qui brûlent encore
mais sous le jeans. La tête à l'ombre de la pergola.
j'entendais seulement le robinet ouvert à la cuisine.
sur l'intérieur de mon bras le petit pansement collé contre la veine depuis 10 :15
je ne le voyais pas je porte des manches longues.
J'ai l'impression que mon bras gauche est plus faible que d'habitude
mais c'est du n'importe quoi.
c'est toujours pareil après les prises de sang je serre moins fort les choses.
Je me suis décalée en entière au soleil j'ai vite senti du trop chaud dans le col
dans mon cou. Ça m'a fait penser à l'autre jour dans le tram j'avais une bestiole
une noire ovale assez grosse avec des pattes qui gigotent.
J'ai senti bouger j'ai porté ma main à mon cou et j'ai pris la bête, lorsque je l'ai vu réellement
j'ai poussé un cri et je l'ai jeté sur le sol,
la dame de devant a remonté ses jambes en imitant mon cri
le tout s'est soldé par un bel éclat de rire.


Vendredi 2 mai 2008 à 22:31

j'ai très mal aux yeux. je ne sais pas si c'est encore ce gaz envoyé par les policiers
celui qui m'a fait tousser de longues minutes, pleurer en écho avec marion
qui ne cessait de me demander ce qu'elle faisait là.
je ne sais pas si c'est le gaz ou autre chose.
je voudrais simplement dormir, une sorte de retour aux sources.
me poser à plat et se dire que c'est fini, que je suis sortie de mon lit
et que j'y suis enfin revenue, et sentir tout ce noir léger qui m'entoure.
Hier un soleil a rougi mes mollets, on avait les pieds qui pendaient par la fenêtre
on avait le même prénom. c'était une sorte de retour aux sources ça aussi
en quelques sortes. le ponton méditerranéen et maintenant la fenêtre,
qui donne sur les branchages du jardin. les pieds qui tombent dans le vide,
on était adossées au rebord du lit, assises dans l'encadrement avec toute cette lumière
qui inondait la chambre sur plusieurs mètres.
on a mangé sur la table du jardin, j'ai mangé entre son papa, sa maman,
elle en face qui expliquait notre collect' pour les maldives.
C'était un peu comme être "à la maison" se sentir bien labas.
courir jusqu'à la cuisine pour une tâche sur la jupe
savoir qu'on fond du jardin la discution continue puis revenir
se remettre à son exacte place ne sentir aucune différence
je ne sais pas expliquer.
nous nous sommes endormies en même temps je n'ai pas eu le temps
d'entendre son souffle ralentir, la bouillotte brûlait le bas du lit.


<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast