Vendredi 1er juin 2007 à 22:06

Deux femmes vertes pomme sur le quai. Qui font des allers-retour
sur elles-même en attendant le train. Elles rient comme deux amies
qui ne vont sûrement pas tarder à s'échanger leurs petits trucs de
la vie. L'une dit à l'autre qu'elle a repassé son jeans ce matin sur une
table l'autre dit à l'une qu'elle ne repasse jamais et que c'est bien.
Deux copines du train. Moi j'ai pas de copine du train. Quand j'arrive
le matin le quai est vide et rempli. Je marche un peu pour longer et
m'arrête. Personne ne me parle de fer à repasser et de brownies. J'ai
pas de copines de quai. Alors je fais des choses de train. Je regarde
ma forêt aux arbres fins et alignés qui penchent tous vers le sud et
au sol de mousse verte fluo, j'écoute de la musique et laisse mes yeux
plantés dans le message rouge qui défile en discontinu "Ce train est
à destination de GRENOBLE. Ce train est à dest..." Lorsque j'entre
dans le wagon tout le monde m'observe en priant pour que je ne vienne
pas m'assoir à leur côté. Les gens posent des sacs sur les sièges voisins.
Alors je choisis bien ma victime. Celle qui a le plus peur. Celle qui me
regarde le moins mais qui prie en silence pour rester encore tranquille
pendant 25 minutes. Je longe la rangée de fauteuils. Homme chauve.
Homme qui lit. Deux filles. Un sac rouge. Je trouve. Ce sera celui avec
les genoux légèrement remontés sur le dossier de devant. Je m'arrête.
Il décroche ses yeux de la fenêtre et tourne très doucement la tête dans
ma direction. "Bonjour je peux me mettre là?" Il force un sourire et murmure
un "Biensûr" avant d'enlever son sac du dessus du siège. Je m'assois et
savoure ma victoire.

Par chronique.point le Samedi 2 juin 2007 à 9:45
Oh et bah moi je fais pareil mais dans le bus le matin. Le bus ou chaque paire de sieges est prise mais il n'y a toujours qu'une seule personne qui la monopolise, toujours coté fenêtre en plus. Alors j'observe au fur et a mesure que j'avance et je choisis toujours de m'assoir a coté de celui ou celle que ca embétera le plus. Ma plus grande victoire fut une jeune fille brune qui avait trois sacs a coté d'elle, un classeur ouvert posé dessus, et environs 6 fiches bristol petit careaux éparpillées sur ses genoux. Mais elle n'avait même pas pris la peine de faire semblant de sourir elle. Je souriais donc à sa place.
Par A-tes-Souhaits le Samedi 2 juin 2007 à 11:03
Moi je crois que dans le bus je fais peur, les gens ont peur de s'asseoir a coté de moi sous pretexte d'avoir le mp3 sur les oreilles et une tête d'endormie :)
Par socrate-was-a-punk-rocker le Samedi 2 juin 2007 à 11:31
j'aime beaucoup ta note du vendredi. pour moi elle s'applique à tout les jours dans le bus. j'aime aussi beaucoup la tête des mes "victimes" (je reprends ton terme) lorsque je m'assoie à coté d'elles.
Par infinityonhigh le Samedi 2 juin 2007 à 13:22
hahaha ta enfin réussi a vaincre ta peur de la conversation av un adulte^^
maurane
Par ciel-contre-nuage le Samedi 2 juin 2007 à 13:57
Tu as effacé pour éviter les doutes XD
Par acces.au.bonheur le Samedi 2 juin 2007 à 18:34
On a ts ce souci de savoir si no finir le traget seule ou pas sur son siège ds la train... Moi la 1ère! 'supporte pas que qqn vienne me faire enlever mon sac 10fois trop lourd! En plus, on m'aide rarement à le monter! Alors qd qqn vient pr s'assoir à côté de moi, ma réponse est "si vous arrivez à porter mon sac sur le porte-bagages"

Par untitle le Samedi 2 juin 2007 à 18:57
Cette photo, oui, je l'aime beaucoup.
Par Safia le Samedi 2 juin 2007 à 23:39
JE L'AI VUUUUUU ELLE EST RESPLENDULAIRE
Par princesse-aux-petits-pois le Mardi 5 juin 2007 à 0:04
Cet article a des mots qui goûtent le Amélie Nothomb avec la touche spéciale Jess. =)
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://sans-queue-ni-tige.cowblog.fr/trackback/1957772

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast