Pour aller au bus je passe devant chez Véro. Véro, c'est la nounou de Lou, maintenant, de moi, avant.
de moi déjà grande, j'y allais juste le midi.
Elle faisait toujours trop de choses bonnes à manger.
Max disait sans cesse qu'il pouvait pas tout avaler.
il y en avait vraiment beaucoup c'est vrai.
quand je revois cette maison je pense à la tâche. la tâche au plafond dans la chambre de son fils.
maintenant c'est un grand il traîne avec ses copains dans la rue.
elle venait de les repeindre, les plafonds. alors on avait paniqué.
J'avais dis c'est pas grave, sortis mes petits tubes de gouache d'arts plastiques.
j'avais repeins juste l'endroit de la tâche avec la gouache blanche totalement différente de la couleur du plafond. puis j'étais descendu du bureau et j'avais regardé mon oeuvre en l'air.
et j'avais trouvé ça effroyablement raté. j'étais honteuse d'avoir fais quelque chose d'aussi moche.
d'aussi décevant. cette impression je l'ai eu deux fois dans ma vie.
La première fois était bien avant, c'était avec papa qui m'avait demandé de découper bien droit des papiers importants.
J'avais pris mon petit ciseau, et j'avais tout raté. C'était pas droit, même pas penché.
c'était, ça faisait des boules de papier, le bord ne ressemblait plus à rien du tout.
pire que si je l'avais déchiré à la main.
J'avais tout découpé, tous les contours qu'il m'avait demandé et je lui avais apporté mon carnage final.
il l'avait pris dans ses mains, tous les papiers dans ses mains.
j'ai jamais été aussi honteuse, le pire, le pire c'est qu'il a tout regardé, et qu'il a dit
merci, c'est très bien comme ça.
avec un sourire, oui il avait bien du ajouter un sourire sans doute.
Moi je voulais seulement dire mais non mais non c'est affreux je jure que je peux faire mieux.
je savais qu'il savait que c'était affreux et il ne disait rien.
Pour aller au bus je passe devant chez Véro. Véro c'est la nounou de Lou maintenant.
aujourd'hui il fait beau, un soleil à mettre tous les enfants dehors.
alors Lou et tous ses potes de nounou étaient devant, juste devant, aux quatre bancs.
Je suis passée doucement mais elle m'a vu.
au début elle hésite toujours, puis elle regarde mieux et je vois ses yeux, ses yeux et son sourire,
à cet instant tout est magnifique vraiment.
elle cavale. cette impression d'un enfant qui court sur vous, c'est pour personne d'autre ces pas à toute allure, rien que pour vous, il va pas vous rater ni vous dépasser je veux dire.
Elle est venue s'effondrer dans mes bras la tête dans le cou avec sa voix toujours la même qui murmure jessica jessica. je savais bien qu'en restant comme ça le bus partirait sans moi.
elle a dit tu vas pas me prendre, tu vas retourner chez ton papa michel encore?
Jeudi 24 avril 2008 à 0:49
Commentaires
Par siungur le Jeudi 24 avril 2008 à 1:56
C'est juste très délicat, ça respire la poésie mais tout doucement et ce souffle vient de me frôler. Merci.
Par Jeudi 24 avril 2008 à 3:09
le merci aussi.
tes mots sont aussi doux qu'un baiser au sirop de pêche.
tes mots sont aussi doux qu'un baiser au sirop de pêche.
Par Jeudi 24 avril 2008 à 6:09
le OBLIGE a ce moment là tu as dis à Lou "Ah non pas "Jessica" il y a que Maman lorsque j'ai fais une bêtises qui m'appelle comme ça, en vrai je m'appelle "Jess". Jess tout court."
En tout cas si tu lui a pas dis c'est dégueulasse parce que moi quand je le dis je me fais gronder.
En tout cas si tu lui a pas dis c'est dégueulasse parce que moi quand je le dis je me fais gronder.
Par Jeudi 24 avril 2008 à 11:14
le Mais on dit des DES ciseaux
Par Jeudi 24 avril 2008 à 11:57
le Merde oui, DES ciseaux en plus j'aurai dû y penser vu le nombre de fois que Caro m'a fait la réflexion!
Pis Biwi, j'ai rien dis à Lou parceque elle j'l'aime bien.
Toi c'est pas pareil j'ai plus envie de t'embêter.
Pis Biwi, j'ai rien dis à Lou parceque elle j'l'aime bien.
Toi c'est pas pareil j'ai plus envie de t'embêter.
Par Vendredi 25 avril 2008 à 12:23
le Je passe rarement ici. Comme ça j'ai beaucoup à lire. Et un encore plus grand sourire que grand sourire sur le visage, tu vois ?
La déco est canon. On voudrait garder ce blog pour nous tout seul. Moi, moi et moi. Ce texte est juste joli. Doux. Avec "Song for Milly Michaelson" de Thrice derrière, c'est encore plus joli. Plus doux.
Merci Jessica. Passe une bonne journée. A bientôt.
La déco est canon. On voudrait garder ce blog pour nous tout seul. Moi, moi et moi. Ce texte est juste joli. Doux. Avec "Song for Milly Michaelson" de Thrice derrière, c'est encore plus joli. Plus doux.
Merci Jessica. Passe une bonne journée. A bientôt.
Par Vendredi 25 avril 2008 à 13:55
le Je viens toujours, là, admirer ta façon d'ecrire, de dessiner, de composer quelque chose, une realité en plus belle que nature.
J'aime la petite fille que tu étais, je vis dans tes souvenirs d'enfances, ils me semblent tellement plein de vie, les miens sont tellement fades que, quand je lis les tiens, je les oublie. Alors tu m'excuseras, mais je fais quelque procurations de souvenirs.
Tes pages sont magnifiques, il en ressort une justesse, une simplicité à parler de la vie, pleine d'intelligence.
Ca me touche, ça m'atteins, moi qui complique toujours tout.
C'est come si j'essayais d'emmagasiner ta façon de prendre les choses...je ne suis pas vraiment sure que ça marche.
Mais en fait je m'en fiche, je viens toujours là.
J'aime la petite fille que tu étais, je vis dans tes souvenirs d'enfances, ils me semblent tellement plein de vie, les miens sont tellement fades que, quand je lis les tiens, je les oublie. Alors tu m'excuseras, mais je fais quelque procurations de souvenirs.
Tes pages sont magnifiques, il en ressort une justesse, une simplicité à parler de la vie, pleine d'intelligence.
Ca me touche, ça m'atteins, moi qui complique toujours tout.
C'est come si j'essayais d'emmagasiner ta façon de prendre les choses...je ne suis pas vraiment sure que ça marche.
Mais en fait je m'en fiche, je viens toujours là.
Par Vendredi 25 avril 2008 à 13:59
le Piouf, mais lire des commentaires comme celui là
ça vaut tous les floppy rouges du monde
ça vaut tous les floppy rouges du monde
Par Samedi 26 avril 2008 à 4:00
le Poppy ? ma poppy de Bruxelles/Tournai/Peruwelz ? C'est toi ?
Par Samedi 26 avril 2008 à 16:20
le Lalooo bien désolée de te decevoir, c'est juste un autre coquelicot de passage.
Sorry :)
Sorry :)
Par Dimanche 27 avril 2008 à 11:10
le La photo!
Le sommet du garage hélicoïdal!! (un mot qui vaut cher au scrable c'est certain)
Et si tu continuais ton ascension tu serai arrivée sur le toit, ou l'on peut se faire bronzer
tout en surplombant le jardin de ville. Bien sur, il faut escalader.
Le sommet du garage hélicoïdal!! (un mot qui vaut cher au scrable c'est certain)
Et si tu continuais ton ascension tu serai arrivée sur le toit, ou l'on peut se faire bronzer
tout en surplombant le jardin de ville. Bien sur, il faut escalader.
Par Lundi 28 avril 2008 à 7:37
le La boîte à sardine, le toit du parcking, le jardin de ville... on a vraiment les mêmes lieux de promenades. Mais comme je sais pas faire les avions en papier je t'enverrai un dessin-bateau la prochaine fois. Non! je te le poserai dans une des cases numérotées de ce parking hexagonale. Oui? oui.
bientôt le numéro. bisous
bientôt le numéro. bisous
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